La forêt des tamarins au Tampon, 23e km, est l’objet de toutes les attentions. Une association, Tamar’haut, a formalisé hier, son partenariat avec le Parc national pour un reboisement d’espèces indigènes. L’opération est baptisée Péi-Run.
Depuis un an et demi, cette association s’engage à travers la lutte des espèces dites invasives de cette forêt régionale. Après cette période probatoire, sa mission évolue et s’étoffe.
« Le parc s’associe avec elle et la population pour qu’elles se consacrent également à la replantation d’espèces indigènes, comprenant donc les espèces endémiques » explique Stéphane Barret, chargé de mission flore pour le compte de l’établissement public.
Ce projet marque la volonté du Parc de s’appuyer sur les habitants proches de cet espace naturel. Une manière de s’impliquer dans une démarche de restauration intelligente, « comprenant également les savoirs des anciens », complète Stéphane Barret. Il y a urgence. Comme il le rappelle, cette zone de forêt régionale du 23e km est considérée comme « dégradée ».
Il n’est évidemment pas question ici de planter tous azimuts. L’association veillera à respecter une liste d’arbres ou de plantes caractéristiques de cette altitude (jusqu’à une centaine d’espèces listées) mais devenus rarissimes en raison de la progression insolente de la vigne maronne.
C’est donc avec une attention de chaque instant que le tamarin des hauts (à ne pas confondre avec le petit tamarin des hauts), retrouvera sa place de choix dans la bien nommée « tamarineraie » de Piton Ravine Blanche.
L’association Tamar’haut s’est engagée pour une mission d’un an avec le Parc national. Les habitants sont déjà intégrés dans cette replantation. Le public scolaire n’est pas en reste puisque les six classes de l’école de cet écart auront pour mission de montrer l’exemple aux adultes.