Les pelleteuses du chantier de RHI Bruniquel sont à l’arrêt forcé depuis hier matin. La faute à des habitants exténués par les nuisances, notamment des poussières soulevées par les va et vient des engins de chantier engagés sur le tout début des travaux de terrassement de la future rénovation de l’habitat insalubre.
Ce jeudi matin, rebelote. Les ouvriers ont été priés de rentrer chez eux. Les entreprises de BTP qui souhaitaient même récupérer leurs tracteurs pour aller travailler sur d’autres chantiers n’ont pas eu accès au chantier, devant l’intransigeance des habitants emmenées par l’association Kartié Bruniquel.
« On demande juste une entrevue avec des responsables capables de nous donner une réponse fiable », exhorte Ulris Pavot, le responsable associatif.
« Certains points touchant à la santé, on ne peut clairement pas laisser les habitants comme ça », ajoute quant à lui le conseiller municipal Dominique Romély, venu à la rencontre des riverains.
« Les travaux ne sont même pas à 50 mètres d’où ils habitent. A l’entrée du sentier, je constate qu’il n’y a pas de dispositif d’arrosage, la poussière arrive de partout », poursuit-il.
L’élu a adressé son constat au maire pour qu’il ouvre les négociations avec l’aménageur de la RHI, la SEDRE.
Parmi les demandes que l’élu a fait remonter, l’inclusion sociale du quartier et de ses habitants dans le projet. Car pour l’instant, de ce qui est avancé, il se mène sans eux.
« Quand une entreprise vient sur la commune de Saint-Paul, il faut qu’elle ait un cahier des charges en matière de dispositif d’apprentissage pour les jeunes du quartier ». Ces habitants veulent interpeller la représentante de la SEDRE, Mme Minatchy, pour qu’elle s’implique avec eux.
En milieu de matinée, un autre responsable du programme à la SEDRE était attendu sur place.