Le tribunal de grande instance de Saint-Denis vient de rendre sa décision.
Les grévistes doivent libérer sans délais l’accès aux bâtiments des sites de la Poste, et donc laisser les camions entréser par l’entrée principale du centre de tri du Chaudron. En cas de nouveau blocage constaté, les 15 grévistes qui étaient assignés en justice risquent une amende de 500 euros par personne et par infraction constatée.
Les grévistes doivent également rembourser à la direction de la Poste les frais d’huissier dépensés.
Déçus, les grévistes « prennent acte de la décision » du tribunal. « On est des gens responsable. Nous allons laisser le libre accès au site. Mais si la Poste croit qu’avec une assignation en justice elle fera cesser le mouvement, elle se trompe. On lui donne rendez-vous lundi« , a expliqué à la sortie du tribunal Eddy Fontaine, secrétaire départemental CGTR PTT.
Le syndicaliste pointe le « manque de dialogue » de la direction. « On reste mobilisé, on est toujours en grève« , rappelle-t-il. Les représentants syndicaux revendiquent entre 70% et 80% de grévistes sur les 120 agents du centre de tri du Chaudron (contre 37% selon la direction). « Comment la Poste compte-t-elle faire tourner le site avec si peu d’agents ? Il faudra qu’on m’explique« , poursuit Eddy Fontaine.
Aucune nouvelle réunion n’est prévue entre la direction et les grévistes dans le cadre de la médiation menée sous l’égide de la direction du travail. Et pour rappel, l’intersyndicale a lancé un préavis de grève illimitée sur tout le département pour le lundi 22 juillet pour l’ensemble des enseignes, des centres de tri et de la banque postale.