

Depuis 5h ce matin, plus de 200 employés communaux de Ste-Suzanne, selon les chiffres du SAFPTR, bloquent l'accès au service technique de la mairie, au niveau du Bocage.
"Hier, madame la maire a dit qu'elle était prête à négocier une augmentation des bas salaires. Mais derrière, aucune avancée concrète. Cela ne suffit pas!". Wilson Andras, chargé de communication au SAFPTR, se désole du manque de réactivité de Yolande Pausé face à une situation qu'il estime anormale: les salaires d'une majorité d'employés communaux sont estimés trop bas et les plans de titularisation jugés insuffisants.
Jean-Pierre Lallemand, président du syndicat, présent sur les lieux du rassemblement, est bien plus véhément. Selon lui, les propos tenus la veille par la maire n'étaient qu'un leurre. "Nous avons contacté le directeur général des services pour convenir d'une audience avec Yolande Pausé, et nous nous sommes entendus dire que la mairie ne négociait pas avec des terroristes. Ce sont des propos graves, d'une violence inouïe et qui vous montrent l'esprit du dialogue social!"
Les syndicats revendiquent une revalorisation salariale à 1.300 euros pour les employés qui "pour la plupart ont 10 voire 20 ans d'ancienneté et restent payés à 1.080 euros par mois sans la moindre perspective d'évolution", selon les explications du syndicaliste. "La mairie a le budget pour augmenter les salaires de 200 euros. Nous l'avons démontré chiffres à l'appui, mais elle se refuse à intervenir".
La maire veut porter plainte
En grève illimitée depuis ce matin, les employés de la ville de Sainte-Suzanne entendent continuer leur mouvement jusqu'à ce que des mesures concrètes soient prises. Pour l'heure, les syndicalistes attendent, ils ont indiqué que de nombreux services tournaient au ralenti.
Le service de restauration des écoles de la commune est notamment paralysé, pour cause de blocus du magasin de restauration scolaire, et les parents d'élèves sont priés de venir récupérer leurs marmailles à la pause déjeuner. Cette fois, la réaction de Yolande Pausé ne s'est pas faite attendre.
Elle a annoncé dans la matinée: "Je condamne avec la plus grande fermeté les agissements irresponsables qui ont été sciemment perpétrés depuis ce matin, dans le but évident de prendre en otage nos élèves du primaire". La maire prévoit de déposer une plainte au procureur contre les grévistes cet après-midi pour "entrave à la liberté du travail"...