Revenir à la rubrique : Océan Indien

Les grévistes d’Orange Mayotte priés de ne plus entraver les boutiques

Le tribunal de grande instance de Mamoudzou a rendu ce mardi après-midi son jugement dans la plainte pour entrave déposée par le groupe de télécommunication Orange à Mayotte. Une majorité de leurs salariés est en grève depuis plus de sept semaines. Un record national de mémoire de syndicaliste des télécoms.   Le TGI a contesté […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 09 septembre 2015 à 18H09

Le tribunal de grande instance de Mamoudzou a rendu ce mardi après-midi son jugement dans la plainte pour entrave déposée par le groupe de télécommunication Orange à Mayotte. Une majorité de leurs salariés est en grève depuis plus de sept semaines. Un record national de mémoire de syndicaliste des télécoms.
 
Le TGI a contesté dans son ordonnance du 8 septembre 2015 la forme de la grève suivie par ces salariés grévistes.
 
Mais ces derniers, épaulés par le syndicat Sud Télécom Réunion (rappelons que La Réunion et Mayotte ont une direction commune) se réservent le droit de faire appel.

Après concertation ce mardi soir, les grévistes, désormais tenus de ne plus manifester trop près des sites de la direction, ont décidé en assemblée générale, de poursuivre leur grève. Car ils s’estiment toujours dans leur bon droit de réclamer une prime de vie chère d’un montant de 120 euros par mois avec effet rétroactif à janvier 2012. Un minimum selon eux, pour une question d’équité avec les autres Dom en matière de coût de la vie.
 
Le TGI n’a pas jugé sur le fond mais sur la forme, il n’en reste pas moins que leurs revendications sont justifiées, relaye le syndicat Sud Telecom Réunion.
 
Selon les syndicalistes, le juge s’est basé sur des photos d’huissier qui avaient été prises à un moment de la grève où deux syndicats soutenaient encore ce mouvement de grève. « A aucun moment le constat d’huissier dit qu’il a vu une personne de Sud ou un gréviste adhérent de Sud bloquer l’entrée ou empêcher un client d’entrer. Et pourtant, seul le syndicat Sud est visé », déplore le syndicat.
 
« De l’avis général, le coût de la vie à Mayotte est supérieur »
 
Le syndicat poursuit : « Le compromis accepté par les services d’orange et les syndicats pour Mayotte le 5 Mai 2015 avait été rejeté par le directeur régional. Depuis, il a multiplié les propositions contradictoires. Il a même accepté quelques minutes, devant l’inspection du travail, la prime revendiquée jusqu’à expertise … avant d’oublier. Plus tard, devant la préfecture, il a enfin accepté une rétroactivité à 2011 qui était légitimement due aux Mahorais d’Orange », explique le syndicat dans un communiqué arrivé ce mercredi matin.
 
« De l’avis général, le coût de la vie à Mayotte est supérieur. Les milliers de kilomètres qui séparent Mayotte de La Réunion et plus encore de la métropole doivent rendre sourdes et aveugles nos directions. Les grévistes réclament qu’on leur rende justice comme dans tous les autres DOM car la dignité des femmes et des hommes au service d’Orange et du public est bafouée. Dans leur 7ème semaine de grève, les salariés grévistes n’entendent pas rentrer sans avoir été entendus. La grève doit se conclure par un protocole de sortie de crise. Sud veut faire en sorte que des discussions préalables sur tout ce qui persiste à faire obstacle à la reprise du travail soient entamées au plus vite. »
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

COI : Atelier de consultation sur la sécurité portuaire à Madagascar

La Commission de l’océan Indien a organisé une consultation nationale sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation à Madagascar. Accueillie par le ministère des Affaires étrangères, cette consultation a notamment permis de définir des mesures concrètes afin d’améliorer la surveillance maritime et renforcer la collaboration entre les pays de la région. En présence de six ministres, les équipes de la COI ont pu instaurer une compréhension complète des progrès et des défis dans la mise en œuvre des activités du PSP.

« Il faut peut-être en tuer » : Le vice-président du Département de Mayotte condamné à 3 mois de prison avec sursis

Salime Mdéré était jugé pour avoir déclaré en direct sur une chaîne de télévision publique mahoraise « Il faut peut-être en tuer » au sujet des délinquants qui affrontaient la police lors de l’opération Wuambushu. Trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende avaient été requis. Le tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions et le condamner à trois mois de prison et 10.000 euros d’amende pour provocation publique.

L’aire marine protégée des Chagos ravive l’espoir d’un retour au pays pour les derniers déportés

À l’origine imaginée pour sanctuariser la zone et empêcher le retour de la population déportée il y a cinquante ans, le projet d’aire maritime protégée britannique dans l’archipel des Chagos inclut désormais un espace dédié à l’habitat, sur les îles de Peros Banhos et Salomon. De quoi nourrir l’espoir d’un retour au pays pour les quelque 500 Chagossiens encore vivants, qui rêvent d’y séjourner et d’y mourir en paix.