La réforme de La Poste est lancée. Dès demain, le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie, Luc chatel, présentera le projet de loi ayant trait au changement de statut de La Poste en société anonyme aux membres de la Commission François Ailleret; une commission où siègent des syndicalistes et représentants de l’entreprise et d’élus de diverses tendances.
Membre du Conseil économique et social et président de cette commission, François Ailleret s’était déjà prononcé pour ce changement de statut lié à la participation d’investisseurs publics selon l’Agence France Presse.
A l’origine du projet, le président de La Poste, Jean-Paul Bailly tablait sur le 1er janvier 2010 pour ce changement de statut, soit une année avant l’ouverture complète du capital à la concurrence. Cette transformation de l’entreprise publique nécessitera un financement minimum de 2,7 milliards d’euros dans les trois prochaines années et ce, dans un contexte morose où la modernisation de l’entreprise se fait attendre.
Dans le cadre de ces financements, l’entreprise publique a validé le 23 avril dernier un plan de réduction des coûts équivalent à 200 millions d’euros pour cette seule année 2009.
Sur ces 200 millions, on peut déjà citer les 100 millions d’économies qui seront réalisées au sein de la branche Courrier où un postier sur cinq sera remplacé mais aussi les 56 millions d’euros liés aux Colis-Express et les 25 millions d’euros du réseau Bureaux de Poste.
Toujours selon l’AFP, le premier syndicat de La Poste, la Confédération générale des travailleurs – La Poste, a indiqué, à travers son élu au Conseil d’administration du syndicat Sud, Nicolas Galépidès, qu’elle interviendrait dans « la présentation pour réaffirmer (…) son opposition absolue à la privatisation (…) et son exigence du maintien et du développement du service public postal moderne et rénové assurant l’avenir des postiers (…). Notre grande crainte, c’est que le gouvernement mette à profit les 30 jours de session parlementaire de juillet pour faire voter ce projet de loi« .