Elles sont la troisième cause de l’appauvrissement de la biodiversité mondiale. Les espèces exotiques envahissantes, le plus souvent introduites par l’homme, menacent les espèces indigènes, les habitats naturels, les écosystèmes, et La Réunion n’est pas épargnée.
La réglementation européenne prévoit que ses Etats-membres comptant des régions ultra-périphériques comme la France, adoptent une liste des espèces envahissantes préoccupantes pour chacune de ces régions.
Le Ministère de la transition écologique propose en consultation publique jusqu’à ce soir la liste concernant La Réunion. Elle contient près d’une centaine d’espèces animales et de famille d’espèces qui pourraient être prochainement interdites sur notre île. Parmi elles, de nombreux oiseaux comme la calopsitte élégante, les serpents et autres iguanes, toutes les espèces d’araignées, et la plus part des mammifères sauvages.
Que se passera-t-il alors pour les propriétaires d’animaux inscrits sur la liste ? Voici ce qu’indique le Ministère dans sa proposition:
"L’interdiction de détenir prévue à l’article 2 et les dispositions du second alinéa du II du même article ne s’appliquent pas aux animaux de compagnie appartenant aux classes des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des poissons qui étaient régulièrement détenus avant la date de publication du présent arrêté, pour autant que les conditions décrites au I de l’article R. 411-39 du code de l’environnement soient remplies, et à condition que leur propriétaire se soit déclaré auprès de la préfecture de La Réunion dans un délai de 6 mois maximum après la date de publication du présent arrêté."
Le document du ministère prévoit également une solution pour les détenteurs d’un stock commercial de spécimens vivant appartenants à la liste. Ils seront autorisés à détenir et à transporter ces animaux selon les conditions suivantes:
1° Le stock était régulièrement détenu avant la date de publication du présent arrêté, et le détenteur s’est déclaré auprès de la préfecture de La Réunion dans un délai maximum de 6 mois après la date de publication de cet arrêté,
2° Afin d’épuiser le stock, les spécimens le constituant sont :
(i) soit vendus ou transférés, dans un délai maximum de 1 an après la date de publication de cet arrêté, à des établissements bénéficiaires de l’autorisation prévue au II de l’article L. 411-6 ;
(ii) soit transférés, dans un délai maximum de 1 an après la date de publication de cet
arrêté, sur un territoire français pour lequel l'espèce n'est pas interdite au titre des
articles L.411-5 et L.411-6 du code de l’environnement ;
(iii) soit abattus ou éliminés.
L’Association des Citoyens de Saint-Pierre donne son avis
L’association environnementale des Citoyens de Saint-Pierre a souhaité contribuer à la consultation publique et propose ses préconisations:
"L’ACSP-REUNION salue l’avancée majeure que constitue le projet d’arrêté en matière de prise en compte par l’autorité administrative de la problématique des invasions animales à La Réunion mais déplore dans le même temps le calendrier de cette consultation publique, la non mise à disposition de documents-clés, l’approche stratégique qui n’est ni exhaustive ni à long terme, et les exceptions d’interdiction (d’importation et de détention) reposant plus sur des intérêts commerciaux que sur une réelle analyse du risque invasif. Plus spécifiquement, l’ACSP-REUNION préconise :
- la non inscription à l’annexe 1 (donc leur autorisation d’importation et détention dans l’île) de certaines espèces d’oiseaux qui ne présentent à priori pas de caractère envahissant ou invasif avéré, ne sont pas considérées comme menacées, et ont déjà fait l’objet d’introduction à la Réunion (par exemple dans la famille des Estrildidae : Astrild à joues oranges Estrilda melpoda, Coup Coupé Amadina fasciata, Damier Strié Lonchura striata, Calfat ou Padda de Java Lonchura oryzivora, Ti-Coq ou Bengali, Amandava amandava) ;
- l’intégration des groupes taxonomiques ou espèces suivantes à l’annexe 1 du projet d’arrêté, donc l’interdiction d’importation et de détention dans l’île de :
· Tous les rapaces : ordre des Accipitriformes et ordre des Strigiformes ;
· Touraco vert, Tauraco persa ;
· Agapornis roseicollis (Inséparable à face rose) et Agapornis fischeri (Inséparable de Fischer) ;
· Chelus fimbriata (Mata mata) ;
· Eublepharis hardwickii (Gecko Léopard de l’Est Indien), Hemitheconyx caudicinctus (Gecko à queue grasse africain), Paroedura picta (Gecko panthère) ;
· Ordre des Crocodilia ou Crocodiliens ;
· Genre Cherax (embranchement des Arthropodes, classe des Malacostraca)."
La réglementation européenne prévoit que ses Etats-membres comptant des régions ultra-périphériques comme la France, adoptent une liste des espèces envahissantes préoccupantes pour chacune de ces régions.
Le Ministère de la transition écologique propose en consultation publique jusqu’à ce soir la liste concernant La Réunion. Elle contient près d’une centaine d’espèces animales et de famille d’espèces qui pourraient être prochainement interdites sur notre île. Parmi elles, de nombreux oiseaux comme la calopsitte élégante, les serpents et autres iguanes, toutes les espèces d’araignées, et la plus part des mammifères sauvages.
Que se passera-t-il alors pour les propriétaires d’animaux inscrits sur la liste ? Voici ce qu’indique le Ministère dans sa proposition:
"L’interdiction de détenir prévue à l’article 2 et les dispositions du second alinéa du II du même article ne s’appliquent pas aux animaux de compagnie appartenant aux classes des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des poissons qui étaient régulièrement détenus avant la date de publication du présent arrêté, pour autant que les conditions décrites au I de l’article R. 411-39 du code de l’environnement soient remplies, et à condition que leur propriétaire se soit déclaré auprès de la préfecture de La Réunion dans un délai de 6 mois maximum après la date de publication du présent arrêté."
Le document du ministère prévoit également une solution pour les détenteurs d’un stock commercial de spécimens vivant appartenants à la liste. Ils seront autorisés à détenir et à transporter ces animaux selon les conditions suivantes:
1° Le stock était régulièrement détenu avant la date de publication du présent arrêté, et le détenteur s’est déclaré auprès de la préfecture de La Réunion dans un délai maximum de 6 mois après la date de publication de cet arrêté,
2° Afin d’épuiser le stock, les spécimens le constituant sont :
(i) soit vendus ou transférés, dans un délai maximum de 1 an après la date de publication de cet arrêté, à des établissements bénéficiaires de l’autorisation prévue au II de l’article L. 411-6 ;
(ii) soit transférés, dans un délai maximum de 1 an après la date de publication de cet
arrêté, sur un territoire français pour lequel l'espèce n'est pas interdite au titre des
articles L.411-5 et L.411-6 du code de l’environnement ;
(iii) soit abattus ou éliminés.
L’Association des Citoyens de Saint-Pierre donne son avis
L’association environnementale des Citoyens de Saint-Pierre a souhaité contribuer à la consultation publique et propose ses préconisations:
"L’ACSP-REUNION salue l’avancée majeure que constitue le projet d’arrêté en matière de prise en compte par l’autorité administrative de la problématique des invasions animales à La Réunion mais déplore dans le même temps le calendrier de cette consultation publique, la non mise à disposition de documents-clés, l’approche stratégique qui n’est ni exhaustive ni à long terme, et les exceptions d’interdiction (d’importation et de détention) reposant plus sur des intérêts commerciaux que sur une réelle analyse du risque invasif. Plus spécifiquement, l’ACSP-REUNION préconise :
- la non inscription à l’annexe 1 (donc leur autorisation d’importation et détention dans l’île) de certaines espèces d’oiseaux qui ne présentent à priori pas de caractère envahissant ou invasif avéré, ne sont pas considérées comme menacées, et ont déjà fait l’objet d’introduction à la Réunion (par exemple dans la famille des Estrildidae : Astrild à joues oranges Estrilda melpoda, Coup Coupé Amadina fasciata, Damier Strié Lonchura striata, Calfat ou Padda de Java Lonchura oryzivora, Ti-Coq ou Bengali, Amandava amandava) ;
- l’intégration des groupes taxonomiques ou espèces suivantes à l’annexe 1 du projet d’arrêté, donc l’interdiction d’importation et de détention dans l’île de :
· Tous les rapaces : ordre des Accipitriformes et ordre des Strigiformes ;
· Touraco vert, Tauraco persa ;
· Agapornis roseicollis (Inséparable à face rose) et Agapornis fischeri (Inséparable de Fischer) ;
· Chelus fimbriata (Mata mata) ;
· Eublepharis hardwickii (Gecko Léopard de l’Est Indien), Hemitheconyx caudicinctus (Gecko à queue grasse africain), Paroedura picta (Gecko panthère) ;
· Ordre des Crocodilia ou Crocodiliens ;
· Genre Cherax (embranchement des Arthropodes, classe des Malacostraca)."