Il n’a pas sa langue dans sa poche. Johnny Adékalom, membre de l’opposition est aussi président de l’association « Construisons pour Sainte-Suzanne ». La situation politique que traverse sa commune ne le laisse pas indifférent. Bien au contraire. Celui-ci se dit prêt, aux côtés de son frère, à remporter la mairie dans quelques semaines.
« Ils se tirent dans les pattes pour se partager les indemnités », explique-t-il. L’élu fait allusion au partage du gâteau municipal qui a commencé depuis vendredi dernier avec la démission de premiers fidèles à Maurice Gironcel, suivie d’une seconde salve. Pour lui, « ce sont des chasseurs de primes plus que des personnes qui travaillent pour l’intérêt de Sainte-Suzanne ».
Devant la fragilité de la majorité menée par Yolande Pausé, débarquée par son propre camp, Johnny Adékalom se dit prêt à proposer l’alternative. « Eddie Adékalom (son frère, ndlr) proposera une liste investie par la Réunion en confiance », annonce-t-il. La « majorité divisée » actuelle ne semble pas lui faire peur.
« L’opposition ? C’est nous ! »
« On gagnera », dit-il, confiant. L’élu d’opposition réitère ses griefs à l’endroit de la municipalité. « Les cas de travaux en centre-ville faits en catimini, hors de tout débat, des rénovations des routes qui ne finissent jamais, des paiements de prestataires qui tardent à venir… », Johnny Adékalom prépare ses armes pour la future campagne d’une élection municipale anticipée.
L’élu d’opposition, qui peut en effet profiter de la fracture dans la majorité PCR, se dit toutefois plus préoccupé par le destin de la ville: « Je ne me réjouis pas de la situation. Cette équipe nous a mis à genoux. Aujourd’hui, elle est en train de nous enterrer ». Plus que jamais, il se dit prêt à affronter « la politique à profit personnel » qu’il dit constater. Pas même l’opposant Antonio Grondin ne récupère un brin d’estime: « Monsieur Grondin est déjà prêt à faire alliance avec Alamélou. L’opposition ? C’est nous ! »
