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Les fourberies de Saint-Leu

Quand la parole est donnée aux habitants, aux électeurs plus précisément, ils la prennent ou pas comme mode d’expression politique fondamental dans notre république, notre constitution. Quand la crédibilité du scrutin est attachée à un taux de participation minimale de 50 %, voilà un objectif qui fixe les conditions de l’approbation d’une consultation d’initiative locale, […]

Ecrit par Emilien BOYER – le lundi 13 juin 2016 à 16H36

Quand la parole est donnée aux habitants, aux électeurs plus précisément, ils la prennent ou pas comme mode d’expression politique fondamental dans notre république, notre constitution. Quand la crédibilité du scrutin est attachée à un taux de participation minimale de 50 %, voilà un objectif qui fixe les conditions de l’approbation d’une consultation d’initiative locale, communale en l’occurrence. Qui engage la responsabilité personnelle et politique de l’initiateur. Et, les chiffres ne pouvant être mis en cause, il faut les faire « parler » en toutes circonstances.

A saint-Leu, 25 595 électeurs sont globalement inscrits sur les listes électorales. Considérons la situation définitive, celle de la fin du scrutin : 7178 votants (suffrages exprimés, en gros). D’abord, la barre de 50 % de votants n’est pas atteinte, donc la validité du scrutin est problématique, alors qu’il était « poussé » par le maire. Ensuite, le décompte des rares suffrages exprimés dit que 5700 votants sont favorables au non. Faut-il admettre que ces seuls électeurs représentent la population Saint-Leusienne ? Base sur laquelle le maire crie haut et fort que le projet d’ouverture de carrière à Bois Blanc doit être abandonné, conformément aux vœux de la population.

Nos représentants politiques réussissent toujours brillamment à transformer les échecs en réussites. Le maire de Saint-Leu brille dans sa démonstration qui met en avant le taux salvateur de son projet : 81% des électeurs favorables au non. Donc grande victoire personnelle et de la population. C’est grandiose !

Encore faudrait-il qu’il se demande pourquoi plus de 70 % des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes. Ah, oui, il y a les traditionnels abstentionnistes. Mais les autres ? Ne doit-il pas voir dans ce miroir que la population ne le soutenait pas ? Que son opposition à ce projet n’est pas partagée voire même rejetée ? L’hyper volubilité et la méga présence scénique sont-elles caution à une posture politique qui sous couvert d’informer et de protéger opposent les gens ; posture dont les idées empoisonnent le quotidien et le débat raisonnable. Car enfin, que voulons-nous pour notre île mariée au taux de chômage incroyable, au développement structurel encore en balbutiements, à une expansion démographique inouïe, aux incertitudes d’aujourd’hui et de demain ?

L’opposition systématique et systémique aux développements endogène et exogène de notre île est dommageable aux intérêts mêmes de sa population qui s’intègre à la communauté européenne, une véritable chance pour nous tous.
La NRL  se fera et les travaux se poursuivront inéluctablement pour une quantité de raisons. Ce projet est indispensable et primordiale de deux points de vues économique et humain. Par ailleurs, il est trop avancé pour faire machine arrière (ce qui n’est surtout pas à l’ordre du jour) au vu de sa nécessité fonctionnelle, et des marchés passés auprès des entreprises, et de notre futur (plutôt de celui de notre jeunesse).

En clair, le message délivré par les électeurs de Saint-Leu, pour ce qui me concerne, est simple. Il s’agit d’arrêter les paroles et actions inutiles, nauséabondes et vicieuses. Il s’adresse aussi à l’ensemble des élus locaux : le réunionnais n’est pas aussi « couillon » qu’on le croit, il a du bon sens, l’envie d’aller de l’avant, le désir impérieux de faire réussir son île. Il faut arrêter ces conflits qui ne sont que personnels sous l’enseigne politique et le statut de la représentativité.

Si toutes les forces s’unissaient, en respectant l’homme, la santé et l’environnement  et en conformité avec les impératifs économiques, au-delà des égos, c’est la Réunion qui gagnerait !

Emilien BOYER

 

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