Le préfet Dominique Sorain nous avait prévenus, tout comme la sous-préfète de Saint-Benoit en charge de la Sécurité routière : on allait voir ce qu’on allait voir ! Les forces de l’ordre allaient être partout en cette période de fin d’année pour mettre un terme à l’hécatombe sur nos routes (48 morts depuis le début de l’année).
Mercredi soir, j’ai donc quitté Saint-Denis pour aller réveillonner à l’Etang-Salé en étant persuadé de tomber sur plusieurs contrôles d’alcoolémie et de vitesse.
Rien à l’aller. Me dis en mon for intérieur : « C’est normal. Ils vont être là au retour pour contrôler ceux qui auront trop bu et qui auront malgré tout pris le volant« .
Au retour, j’ai eu beau scruter la route tout le long, rien, à part un automobiliste qui zigzaguait sur la route des Tamarins, manifestement dans un état pas normal.
Je me dis encore : »Ils vont sûrement se mettre comme ils le font souvent à la sortie du pont Vinh San, là où la vitesse est limitée à 50km/h et où nombre d’automobilistes se font surprendre« . Encore rien…
Ma fille a dû pousser jusqu’à Sainte-Marie pour ramener quelqu’un. Toujours rien.
Par contre, en ouvrant la presse ce matin, je découvre que les gendarmes ont effectué un contrôle routier mercredi après-midi à Sainte-Suzanne. Bilan de l’opération : deux scootéristes sans casque, deux portables au volant pour des automobilistes, une conduite sans assurance et une autre sans permis. Et onze infractions à la vitesse.
Pas mal, mais je suis sûr qu’ils auraient fait nettement plus s’ils avaient contrôlé les véhicules un peu plus tard dans la nuit, au retour du réveillon. Mais peut-être qu’il fallait laisser les gendarmes et policiers eux aussi réveillonner. Ca peut se comprendre mais, dans ce cas, faut pas venir clamer dans tous les médias que la Sécurité routière est la priorité des priorités…
