Les folles aventures de Jean et Claudette au PCR… Ca pourrait être le titre d’un roman. Ce n’est que le résumé d’un article du Quotidien consacré à Jean Saint-Marc et sa femme Claudette, deux « éminences grises » du parti.
Pour Jean Saint-Marc, la chose est entendue : « il n’y aura pas d’autres Paul Vergès« .
Si Jean Saint-Marc avait dit : « il n’y aura pas d’autres Vergès », cela n’aurait pas manqué d’intérêt! Mais en lisant ce savoureux entretien, sans aucune auto-dérision, ce n’est pas la marque de fabrique de « l’éminence », plusieurs questions se posent .
Que nous apprend ce bon apôtre ? Passons sur les mouvements pédagogiques dont il se dit le créateur pour nous interesser à l’extraordinaire histoire de ce personnage comme dirigeant du PCR.
Que nous déclare-t-il ? C’est parce que « les personnalités exceptionnelles qu’étaient Fabien Lanave ou Evenor Lucas ne pouvaient plus conduire la nuit (qu’ils) nous ont demandé de prendre le relais et d’aller aux réunions à leur place« . Et voilà notre chauffeur, en moins de temps qu’il n’en faut pour changer de vitesse au volant de sa voiture filant sur les routes sinueuses des hauts de Saint-Paul, bombardé membre du Comité Central , c’est à dire l’instance dirigeante du Parti communiste réunionnais…
C’est marrant qu’à aucun moment le journaliste n’ait pensé à demander à Jean Saint-Marc et à son épouse s’ils ne s’étaient jamais sentis gênés, eux les métropolitains fraichement débarqués, dans ce parti qui ne cessait de dénoncer le syndrome de la « goyave de France« . S’ils n’avaient pas fini par être atteints de schizophrénie à force de crier « Donne Kréol travay« , dans un parti dont la plupart des cadres étaient métropolitains…
Et il aurait été bon, justement, que Jean et Claudette finissent par se demander si, une des causes de la mort du PCR n’avit pas justement été que l’on puisse faire de chauffeurs et chauffeuses de nuit fraichement débarquées, des « éminences grises« , par le seul caprice du Prince ?