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Les fleuristes remontés contre la concurrence déloyale des vendeurs de bord de route

1er mai mais aussi fête des mères, 1er Novembre, Saint-Valentin… Régulièrement, des vendeurs de fleurs prennent place sur le bord des routes, au grand dam des véritables fleuristes. Dénonçant une concurrence déloyale, des membres de la profession ont rendez-vous à l’antenne saint-pauloise de la Chambre de métiers ce jeudi après-midi pour faire entendre leur colère.    « Ces vendeurs exemptés de toutes charges […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 12 juin 2019 à 14H33
1er mai mais aussi fête des mères, 1er Novembre, Saint-Valentin… Régulièrement, des vendeurs de fleurs prennent place sur le bord des routes, au grand dam des véritables fleuristes. Dénonçant une concurrence déloyale, des membres de la profession ont rendez-vous à l’antenne saint-pauloise de la Chambre de métiers ce jeudi après-midi pour faire entendre leur colère. 
 
« Ces vendeurs exemptés de toutes charges sociales ou patronales s’installent sur le bord des routes après avoir obtenu des autorisations auprès des communes, et cassent le prix de l’art floral de façon totalement injuste et inappropriée« , s’insurge Marie-Christine Assani, gérante de Créafleurs Réunion. À l’initiative du mouvement de protestation, la fleuriste évoque des « ventes sauvages illégales » et réclame « un alignement des prix sur le marché«  ainsi que« l’application des lois par les autorités compétentes ».

Pour rappel, l’exercice d’une activité commerciale sur le domaine public est soumis à l’obtention d’un permis de stationnement ou d’une permission de voirie délivré par les autorités locales. Et c’est à ces autorités locales de vérifier que les demandeurs exercent régulièrement leur activité (articles L. 2213-6 et L. 2215-4 du Code général des collectivités territoriales).

Une pétition lancée

Également en ligne de mire, le comportement des grossistes qui « vendent à n’importe qui, sans kbis », ou qui se mettent « eux-mêmes sur le bord de la route pour vendre ». Le tout à prix cassé. « Les grossistes doivent rester grossistes. S’ils veulent faire du détail, ils se mettent au prix du marché ! ».

Bien que le cas du 1er mai soit particulier – car il est coutumier que les collectivités autorisent à cette période la vente de muguet par des particuliers par arrêté – là aussi, la pratique fait grincer des dents. « Ça devrait être la vente de brins, mais on trouve souvent des pots, des compositions ».

Pour Marie-Christine Assani, cette « anarchie » empêche les véritables fleuristes de travailler dignement. « Aujourd’hui, même les stations services ou les vendeurs de barquettes peuvent vendre des fleurs. Il n’y a plus besoin de diplôme. Et nous, nous ne pouvons plus travailler ». 

Si elle assure ne pas vouloir « empêcher les gens de travailler », la fleuriste tamponnaise juge cette situation doublement contre-productive. « Ça n’encourage pas les gens à trouver un travail. Et les fleuristes n’osent plus embaucher : à quoi cela sert de former quelqu’un si demain il peut nous faire concurrence sur le bord de la route ? » 

Une pétition a été lancée pour donner un poids supplémentaire au mouvement, et  sera transmise à la préfecture et à la Région.

 

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