L’association « Les femmes dans la crise requin » avait invité la Ministre des Outremers à une rencontre ce soir sur la plage de l’Hermitage, au niveau du poste de secours afin de faire un point de situation sur les actions menées depuis un an pour la réduction du risque requin.
La ministre n’est pas venue. Il est vrai qu’elle avait un programme très chargé cet après-midi. Ce qui n’a pas empêché la quinzaine de mères de famille présentes de dresser le bilan de l’action entreprise et de faire des propositions.
Selon elles, les mesures prises sont « inefficaces pour la sécurité des marmailles, le retour à l’océan, la création d’emploi, le développement de l’économie bleue, remettent en cause notre identité insulaire et le lien que nous entretenons avec l’océan« .
Si elles ne réclament pas d’argent supplémentaire à un moment où l’on sait qu’il est rare, elles réclament le retour du droit de pêcher les requins tigre et bouledogue et de commercialiser leur chair. Et pour le justifier, elles s’appuient sur le rapport d’analyse sur l’étude de la contamination d’échantillons de requins par des biotoxines publié par la préfecture le 10 octobre dernier dont la conclusion était qu’aucun des squales testé n’était positif et ne montrait de toxicité de type ciguatoxines. Donc, selon elles, « plus rien n’empêche la levée d’interdiction de commercialisation« .
Au passage, elles ont dressé un bilan plus que négatif de l’action des différents acteurs concernés par la crise requin à la Réunion :
• « Les financements du plan d’action requin doublent et passent à 2 millions d’euros.
• L’arrêté Ciguatera est maintenu.
• Les filets de Boucan Canot (50.000 Euros) et des Roches Noires ne sont pas opérationnels = Océan inaccessible une fois de plus pendant les vacances scolaires.
• Le bassin aménagé de Boucan Canot (750.000 Euros) n’est pas opérationnel
• L’océan est totalement fermé depuis le 26 Juillet 2013, soit plus de 5 ans
• Pas d’extension du programme vigies renforcés.
• Pas de modification du périmètre de la réserve marine« .