
Comme annoncé, les Gilets jaunes sont montés d’un cran hier dans la mobilisation. Ils veulent manifestement faire monter la pression avant la venue de la ministre Annick Girardin, et ont organisé hier une véritable opération « ile morte », avec une augmentation sensible du nombre de barrages.
La plupart des points routiers stratégiques de l’ile ont été bloqués, tandis que le port Est reste à l’arrêt. Depuis une semaine, pratiquement aucune marchandise n’est entrée ou sortie du port et les effets commencent à se faire sentir.
La pression a été mise sur les grandes surfaces hier. Mais la plupart ont pu rester ouvertes même si les produits de première nécessité ont rapidement été dévalisés. Impossible par exemple de trouver un œuf dans toute l’ile hier.
Et je ne vous parle pas des rayons de pâtes, de conserves ou de biscottes. Apparemment, il y en a qui font des réserves, pour être prêts au cas où le mouvement durerait.
Quelques stations services sont ravitaillées de nuit, ce qui fait que l’on trouve de l’essence. Difficilement, mais on en trouve. Mais ça sert à quoi puisqu’on ne peut pas rouler…
Le plus grave concerne les petites entreprises, celles qui ont déjà du mal à équilibrer leurs comptes. Ca fait une semaine que certaines d’entre elles n’ont pratiquement plus d’activité, voire plus d’activité du tout. Il y a du chômage technique à prévoir et probablement aussi des licenciements.
Pendant ce temps-là, on a appris hier que les allocations de la CAF et les indemnités chômage de Pôle emploi allaient être versées. Et on en arrive au paradoxe extraordinaire que ceux qui bloquent l’économie, qui sont souvent des sans-emplois, vont toucher normalement leurs indemnités à la fin du mois et pouvoir préparer Noël, tandis que les salariés ou les petits patrons risquent d’être payés en retard, voire de perdre leur emploi. Elle n’est pas belle la vie ?
Annick Girardin pour sa part va arriver mercredi matin à la Réunion. Je lui souhaite beaucoup de courage car elle va en avoir besoin pour faire face à une situation très compliquée.
Sa stratégie est connue : quelles mesures annoncer qui à la fois calment le jeu et permettent d’espérer une sortie de la crise, tout en faisant en sorte que ça ne coûte rien, ou en tout cas le moins possible, au gouvernement ?
Elle a commencé à déminer le terrain en demandant au préfet d’annoncer une baisse des prix des carburants de 13 centimes pour le sans plomb et de 7 centimes pour le gazole. Ça ne coûte rien au gouvernement. C’est uniquement du à la baisse du cours du brut et la mesure serait de toutes façons entrée en vigueur au 1er décembre. Elle n’a fait qu’avancer la date de quelques jours.
Dans le même registre des mesures qui ne coûtent rien, elle va sûrement nous faire le coup du « Je vous ai compris, les Réunionnais aspirent à être plus autonomes, à gérer eux mêmes leur île ». Et dans ce registre, à en croire les propos avancés par Vanessa Miranville qui a eu la ministre au téléphone, elle pourrait annoncer une assemblée unique et l’abandon de l’amendement Virapoullé.
Sauf que le problème de la Réunion est tout sauf institutionnel et ce serait la pire des erreurs que de relancer une guerre du statut. La Réunion n’a vraiment pas besoin de ça en ce moment.
La Martinique et la Guyane ont une assemblée unique et elles ne se portent pas mieux que nous. Au contraire…
Mais que vaut le bon sens face à la volonté d’une ministre qui veut donner l’illusion qu’elle écoute les Réunionnais. Mais qui surtout s’attache à préserver le portefeuille de l’Etat, quitte à sacrifier la Réunion…
La plupart des points routiers stratégiques de l’ile ont été bloqués, tandis que le port Est reste à l’arrêt. Depuis une semaine, pratiquement aucune marchandise n’est entrée ou sortie du port et les effets commencent à se faire sentir.
La pression a été mise sur les grandes surfaces hier. Mais la plupart ont pu rester ouvertes même si les produits de première nécessité ont rapidement été dévalisés. Impossible par exemple de trouver un œuf dans toute l’ile hier.
Et je ne vous parle pas des rayons de pâtes, de conserves ou de biscottes. Apparemment, il y en a qui font des réserves, pour être prêts au cas où le mouvement durerait.
Quelques stations services sont ravitaillées de nuit, ce qui fait que l’on trouve de l’essence. Difficilement, mais on en trouve. Mais ça sert à quoi puisqu’on ne peut pas rouler…
Le plus grave concerne les petites entreprises, celles qui ont déjà du mal à équilibrer leurs comptes. Ca fait une semaine que certaines d’entre elles n’ont pratiquement plus d’activité, voire plus d’activité du tout. Il y a du chômage technique à prévoir et probablement aussi des licenciements.
Pendant ce temps-là, on a appris hier que les allocations de la CAF et les indemnités chômage de Pôle emploi allaient être versées. Et on en arrive au paradoxe extraordinaire que ceux qui bloquent l’économie, qui sont souvent des sans-emplois, vont toucher normalement leurs indemnités à la fin du mois et pouvoir préparer Noël, tandis que les salariés ou les petits patrons risquent d’être payés en retard, voire de perdre leur emploi. Elle n’est pas belle la vie ?
Annick Girardin pour sa part va arriver mercredi matin à la Réunion. Je lui souhaite beaucoup de courage car elle va en avoir besoin pour faire face à une situation très compliquée.
Sa stratégie est connue : quelles mesures annoncer qui à la fois calment le jeu et permettent d’espérer une sortie de la crise, tout en faisant en sorte que ça ne coûte rien, ou en tout cas le moins possible, au gouvernement ?
Elle a commencé à déminer le terrain en demandant au préfet d’annoncer une baisse des prix des carburants de 13 centimes pour le sans plomb et de 7 centimes pour le gazole. Ça ne coûte rien au gouvernement. C’est uniquement du à la baisse du cours du brut et la mesure serait de toutes façons entrée en vigueur au 1er décembre. Elle n’a fait qu’avancer la date de quelques jours.
Dans le même registre des mesures qui ne coûtent rien, elle va sûrement nous faire le coup du « Je vous ai compris, les Réunionnais aspirent à être plus autonomes, à gérer eux mêmes leur île ». Et dans ce registre, à en croire les propos avancés par Vanessa Miranville qui a eu la ministre au téléphone, elle pourrait annoncer une assemblée unique et l’abandon de l’amendement Virapoullé.
Sauf que le problème de la Réunion est tout sauf institutionnel et ce serait la pire des erreurs que de relancer une guerre du statut. La Réunion n’a vraiment pas besoin de ça en ce moment.
La Martinique et la Guyane ont une assemblée unique et elles ne se portent pas mieux que nous. Au contraire…
Mais que vaut le bon sens face à la volonté d’une ministre qui veut donner l’illusion qu’elle écoute les Réunionnais. Mais qui surtout s’attache à préserver le portefeuille de l’Etat, quitte à sacrifier la Réunion…