« Nous nous sommes engagés sur un principe de relogement que je qualifierai même de rapide de l’ensemble des familles », indique Julien Paul, directeur des actifs patrimoniaux de la Semader.
Le protocole de relogement impliquant l’Etat, les bailleurs sociaux, la CAF et le Département a été signé par toutes ces institutions. Ce protocole, toujours en cours d’application, doit permettre à la Semader d’évaluer la disponibilité actuelle des parcs locatifs, y compris donc chez d’autres bailleurs.
Le tour de table se poursuit à ce niveau alors que « d’ici deux à trois semaines, sera réalisée une enquête sociale », précise Julien Paul. Dans les faits, celle-ci visera à identifier les voeux des occupants de la cité Spencer. « Pour certains, on va vers de la dé-cohabitation (les enfants majeurs choisissant de faire une demande de logement séparée des parents, ndlr). D’autres pourraient choisir de demander à être logé dans une autre ville », exemplifie Julien Paul. Cette phase permettra de faire coïncider au mieux les attentes de chaque foyer face à l’offre existante. « L’impératif de relogement dans les six mois », évoqué par le maire Jean-Yves Langenier, semble être dans les cordes de la Semader à entendre son représentant.
La dernière réunion entre un groupe d’habitants, la CNL et la mairie il y a exactement 15 jours au cinéma Casino du Port, a apporté d’autres bonnes nouvelles aux résidents. « Nous allons faire en sorte que ce déménagement soit financièrement neutre pour les familles. Nous prendrons en charge les frais de déménagement et l’ouverture du compteur d’eau, poursuit le cadre de la Semader. Tout cela leur a été annoncé ».
La démolition pure et simple est privilégiée
Autre effort du bailleur social : « les résidents doivent avoir reçu, à l’heure qu’il est, leur quittance de loyer indiquant l’exonération totale de leur reste à charge du loyer jusqu’à leur relogement ».
Consciente du « vieillissement prématuré » de la résidence, la Semader regrette l’agitation de la CNL qui « a fait courir le bruit qu’un risque d’effondrement était imminent », déplore Julien Paul. Néanmoins, la Socotec, le bureau d’études technique sollicité par la Semader, évoque dans son rapport « un risque d’effondrement à moyen terme ». « Nous n’avons pas attendu ces conclusions pour entamer des travaux de confortement dès 2011 », ajoute Julien Paul.
Quant au sort de la résidence, la Semader n’a pas officiellement arrêté son choix, même si une piste est privilégiée. « Entre réhabilitation et démolition, le plus probable reste la démolition ».