

Un mois et puis s'en va. C'est en somme la décision qui a été portée à l'attention des familles qui avaient occupé l'actualité voilà deux mois en squattant des logements vides de la SIDR dans les hauts de Sant-Paul, à l'Eperon.
Des sept familles concernées, quatre doivent quitter le village corail ce jour. Ces dernières doivent en effet avoir plié bagages avant midi, avec l'aide des policiers municipaux s'il le faut. Deux autres familles sont en attente. La prise en charge de leur hébergement sera maintenue dans une autre structure d'accueil temporaire.
Alors que la mairie précise que "conformément aux engageants signés dans le protocole du 18 avril, diverses solutions ont été proposées aux familles", ces dernières parlent ce matin d'un jeu de dupes.
Des propositions de logement dans le Sud
Dominique Romély, le président de l'Association pour le développement de Saint-Paul qui accompagne ces mal-logés clarifie la situation. "Une famille aurait eu une proposition provenant d'un bailleur social. Alors que cette nouvelle n'a pas été portée à l'attention de cette famille, un autre courrier tombe comme quoi celle-ci aurait refusé, or elle n'a jamais été informée".
Autre problème selon lui, une des familles a reçu une proposition de logement à Saint-Pierre. "Les familles ont toujours dit depuis le début qu'elles ne voulaient aller ni à Saint-Denis, ni dans le Sud. Il y a donc une volonté manifeste de décourager ces personnes. Son enfant est scolarisé au Guillaume, comment envisager un déménagement à une telle distance".
Aux alentours de midi, la police municipale doit venir constater le départ des logés au Village Corail à l'Ermitage. Pas sûr que cette constatation soit une simple formalité pour les agents assermentés.