Les ex-salariés de l’ARAST qui occupent l’hémicycle du palais de La Source, à qui le Conseil général à proposer 336.000 euros pour libérer les locaux du Département, ne vont sans doute pas apprécier ce “nouveau chantage” de la collectivité locale.
Souvenez-vous, dans un courrier adressé à la présidente, dix-sept conseillers généraux, plus d’un tiers de l’assemblée départementale conformément à la réglementation, tous de l’opposition, demandaient à Nassimah Dindar de réunir une assemblée plénière exceptionnelle, avec pour unique ordre du jour l’ARAST.
La patronne du Conseil général a adressé sa réponse par courrier. “Je vous rappelle que, conformément aux articles 3121-10 et 3121-9 du Code général des collectivités territoriales, aucun délai ne s’impose à l’autorité exécutive pour procéder à la convocation demandée”.
Toutefois, le vrai obstacle à la tenue d’une assemblée plénière n’est pas la réglementation, comme le précise la présidente dans son courrier. “Par ailleurs, comme vous le savez, le siège de l’assemblée délibérante est fixé à l’Hôtel du Département, 2 rue de La Source, et plus précisément dans l’hémicycle”.
“Or, il s’avère que les ex-salariés de l’ARAST qui, pour réclamer le versement des sommes dues par l’AGS, occupent illégalement, depuis plus de 15 jours, les locaux en cause”.
“En tout état de cause, les conditions pour nous permettre de délibérer valablement ne me semblent absolument pas réunies actuellement, et le déroulement d’une séance publique me paraît aléatoire dans ces conditions”, a écrit la présidente.
Pour faire simple, si l’opposition départementale veut la tenue d’une assemblée plénière exceptionnelle, elle doit faire évacuer l’hémicycle. C’est ironique lorsque l’on sait que certains d’entre eux offrent également “en missouk” des produits alimentaires aux ex-salariés de l’ARAST, pour leur permettre de tenir le siège.