Cela fait maintenant huit jours que les quatre grévistes de la faim, dont le secrétaire général de la CFTC Paul Junot et la citoyenne Carmen Allié, mènent leur mouvement qui a en partie porté ses fruits devant le Conseil général. Cet après-midi, près d’une vingtaine d’ex-salariés de l’Arast, pour la plupart des femmes, est présente dans « la grotte », le terme choisi par eux-même pour désigner leur campement devant le jardin de l’État.
Altercation entre TAK et Junot
Il reste désormais environ 400 ex-salariés sur les 1200 licenciés qui attendent encore de faire valoir leurs droits. Même si une rencontre a été fixée le 15 janvier 2012 en présence de l’avocat du Conseil général, Me Belot, Paul Junot regrette que « les élus privilégient la détente et la fête » au détriment des affaires sociales.
Pour Paul Junot, le « manque de volonté » est incontestable. Surtout depuis son altercation avec le conseiller général André Thien-Ah-Koon vendredi dernier à la sortie de la séance plénière. Alors que le syndicaliste voulait avoir un compte-rendu des décisions prises lors de l’assemblée, l’élu aurait répondu : « Ils ont voté quelque chose là-dedans mais je ne sais plus quoi ».
Après cette réponse pour le moins provocante, l’élu ajoute : « Les permanents syndicaux sont des voleurs. Ils sont payés à ne rien faire ». Une remarque de trop qui n’a pas plu au syndicaliste : « Je l’ai attrapé par le col en lui demandant de répéter ». Ce sont les agents de sécurité qui interviendront finalement pour séparer les deux antagonistes…
Lettre au président de la Rébublique
Paul Junot regrette également le manque d’implication d’Huguette Bello, proche de la condition de la femme. « On aurait espéré une réaction plus forte », regrette le syndicaliste. Didier Robert et Jacqueline Farreyrol ont, tous les deux, fait un courrier au président de la République, « mais nous n’avons pas de retour pour le moment ». « Les autres leaders syndicaux désertent », indique de son côté Daniel Lapierre, ancien directeur de l’ex-organisme social, présent pour soutenir les licenciés sans le sou.
En tout cas, la position des grévistes est claire : « On est pas prêt de lever le camp tant qu’une solution claire n’est pas trouvée », assure Paul Junot.