

Le 16 septembre dernier lors des plaidoiries, l'avocate des AGS, Me Nathalie Jay évoquait l'annonce d'une reprise des ex-salariés de l'Arast par le Département. Une annonce synonyme, selon elle, d'absence d'avance des indemnités de licenciement. "L'AGS n'est pas une société d'assurance" dénonçait alors l'avocate. Un argument alors contré d'une phrase par Me Jacques Bellot, représentant le Conseil général et visiblement solidaire de la cause des ex-salariés auparavant en fonction dans le Sud de l'île : "C'est une escalade dans les moyens que l'AGS déploie. (...). il n'y a jamais eu de reprise des ex-salariés par le Département" lançait-il devant l'assemblée. C'est sur ce point que les juges des Prud'hommes devront se prononcer dans 24 heures. Entendez un dû pour les avocats des requérants. Lesquels requérants ont, pour partie, organisé leur défense de manière solitaire et désorganisée. Preuve en est des interventions séparées de plusieurs avocats au premier rang desquelles Me Fernande Anila responsable de six dossiers : "Tout ce que ces personnes demandent, c'est leur dû" expliquait-elle aux juges prud'hommaux il y a quelques mois, évoquant ainsi l'obligation d'une avance de fonds par les AGS.
Reste désormais à savoir quelles seront les positions des Prud'hommes sur le sujet. Donneront-ils raison aux ex-salariés ou aux AGS ? Une question sur toutes les lèvres en attendant le délibéré programmé ce jeudi, près d'un an après la liquidation judiciaire de l'Arast. Mais une chose est sûre, si le délibéré était confirmé en faveur des ex-salariés, cela signifierait que les AGS pourraient ensuite se retourner contre le Conseil général. Affaire à suivre...