Les évaluations de CM2 ont démarré en métropole… ou presque. La contestation est forte au point que certains instituteurs ont décidé de les boycotter, s’unissant ainsi à la FCPE (Fédération des Conseils des Parents d’Elèves), première fédération de parents d’élèves, qui appelle au « blocage » de ces évaluations.
Les évaluations ont même été divulguées par le biais d’Internet, ce qui a soulevé cet après-midi la colère du ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, qui prévient que ces agissements « inadmissibles » peuvent faire l’objet de poursuites.
100 questions en français et mathématiques, c’est ce qui est prévu pour mesurer les acquis de chacun. Si la FCPE ne conteste pas l’existence de ces évaluations, elle dénonce le choix de la date. Car, s’il s’agit de repérer les principales lacunes de l’élève, pour lui proposer ensuite une aide personnalisée, le mois de janvier n’est pas le plus approprié pour la fédération. « Ces évaluations devraient être effectuées au début de l’année scolaire afin de détecter les difficultés et de laisser une place importante à la remédiation« , explique Jean-Odel Oumana, représentant local de la FCPE.
Les évaluations à la Réunion prévues à la rentrée scolaire du 26 janvier
Le ministère de l’Education nationale n’a pas pris en compte ces critiques puisqu’en tout état de cause, la date n’a pas changé. Pourtant, les résultats des évaluations passées en 2010 par les classes de CE1 et CM2 n’étaient pas brillants. Du coup, la question ressurgit : « Un test six mois avant la fin du primaire, à quoi ça sert? »
Par rapport à la métropole, les épreuves vont se dérouler avec deux semaines de décalage, soit à la rentrée scolaire du mercredi 26 janvier 2011. Il y a fort à parier que la gronde s’étendra dans notre île et que les évaluations de CM2 se feront dans un contexte difficile. « Il faut organiser le test plus tôt, et il faut également tenir compte des différences de niveau entre les écoles et les spécificités académiques », ajoute Jean-Odel Oumana.
Pour sa part, la PEEP dénonce la polémique faite autour des évaluations des élèves et juge « judicieux de vouloir évaluer » à l’issue du premier trimestre.