A en croire les étudiants de l’UNEF, l’entretien qu’ils ont eu avec le président de l’université, Mohamed Rochdi , était « accueillant ». Une « rencontre productive », confie Émeline Vidot, la secrétaire générale du syndicat étudiant.
Ensemble, ils ont débattus des sujets qui les préoccupent comme les modalités d’examen et la fameuse « 2ème session« . Cette seconde chance de valider une année universitaire n’est pas la seule revendication de l’UNEF puisqu’ils militent également pour « les semaines de repos obligatoires pour les révisions« .
L’avenir des filières dans le Sud
Un des sujets importants de l’entretien concernait la dernière polémique liée au projet de suppression de certaines filières universitaires dans le sud. Jeudi dernier, le conseil de l’université se serait prononcé pour le transfert des filières de lettres modernes et d’histoire à Saint-Denis. La géographie serait dorénavant au Tampon, notamment pour les deux premières années de licence.
En d’autres termes, les étudiants du Nord, souhaitant faire une licence de géographie, seront obligés de venir au Tampon pour les deux premières années de la licence. A l’inverse, les étudiants du Sud devront « monter » à Saint-Denis pour l’histoire et les lettres modernes.
Il faudra attendre la décision finale du conseil d’administration de l’université, le 19 mai, pour connaître l’avenir de ces filières.
« L’université de La Réunion manque de moyens »
Quoi qu’il en soit, elles ont du plomb dans l’aile, elle seraient trop chères. Pour résumer son problème, le président de l’université a abordé l’épineux dossier du financement. « L’université de La Réunion manque de moyens », a t-il dit aux étudiants venus le rencontrer.
D’après ses propos, la distance avec la métropole créerait un surcoût qu’il aurait évalué à 3,7 millions d’euros par an. Selon le témoignage des étudiants, Mohamed Rochdi regretterait que ce surcoût ne soit pas compensé par l’état.
Le nouveau président de l’UNEF, Stéphane Maillot, semble avoir été convaincu par Mohamed Rochdi :« C’est le manque de moyens qui l’oblige à recentrer les formations. Dans un contexte particulier, il faut des moyens particuliers. L’université de La Réunion ne ressemble à aucune autre », a t-il expliqué pour justifier sa demande de moyens financiers de l’état plus conséquents.
L’UNEF a décidé d’écrire à Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche afin de dénoncer cette situation. Ils souhaitent plus de moyens et que la ministre vienne à La Réunion pour qu’elle constate elle-même les particularités d’une université française à 10.000 km de l’Europe…