

Une nouvelle fois, les étudiants de l'UNEF ont mobilisé politiques et enseignants pour dénoncer la très probable fermeture de certaines filières universitaires dans le Sud. Réunis au campus Sud, les étudiants ont annoncé que le conseil de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines a récemment voté la fermeture de toutes les filières sur le campus Sud. Contrairement à ce qui était préalablement prévu, la licence de Géographie ne devrait pas rester au Tampon. Selon Stéphane Maillot, le président de l'UNEF, 350 étudiants seront directement concernés l'année prochaine.
Demain, le conseil de l'université se réunira pour entériner ces décisions. Les étudiants ont décidé de se mobiliser pour contrarier le déroulement du conseil d'administration. Prévu pour 14h00, le CA de l'université pourrait donc être perturbé par les étudiants qui se sont donnés rendez-vous devant la fac de Lettres en début d'après-midi.
Les étudiants appellent les administrateurs de l'université au boycott
Les étudiants appellent les administrateurs de l'université au boycott du conseil d'administration. Ils ont prévenu qu'ils publieraient le nom de ceux qui auront voté pour la suppression des filières dans le Sud. "Ceux qui votent pour la fermeture des filières dans le Sud devront l'assumer publiquement, nous leur demandons de ne pas participer à ce conseil", prévient Stéphane Maillot. L'étudiant dénonce également l'absence des élus du Tampon qui ne se mobilisent pas contre la fermeture de ces filières dans leur commune.
André Thien Ah Koon avait répondu à l'appel des jeunes, selon lui "les enfants défavorisés du Sud vont rester sur le carreau. Aujourd'hui, c'est l'université, demain ce sera l'hôpital", s'est insurgé l'ancien député-maire du Tampon.
Gélita Hoarau, la sénatrice, a de son côté écrit au président de l'université pour lui suggérer "de geler ce projet de fermetures pour prendre le temps d'ouvrir un large et nécessaire débat". La sénatrice a également prévu de demander une audience à Marie-Luce Penchard, la ministre de l'Outre-Mer, afin de lui exposer la problématique de la fermeture des filières du Sud. Selon Gélita Hoarau, il s'agit d'une régression de l'université alors même que le nombre d'étudiants devrait doubler d'ici 2020 pour atteindre 25.000 à 35.000 étudiants.
D'autres associations ont prévu de se mobiliser auprès des étudiants, c'est notamment le cas de l'AHPG, l'Association des professeurs d'Histoire-Géographie. Il devrait y avoir de la tension demain, du côté du campus du Moufia.