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Les « entreprises en détresse » dénonce un manque de soutien

Le collectif de chefs d'entreprise, "Entreprises en détresse", cherche à regrouper un maximum d'entrepreneurs "pour rendre compte de la réalité du terrain". Selon le collectif, les aides annoncées ne vont pas permettre à beaucoup d'entre eux de survivre. Une page Facebook a été créée afin de permettre des échanges. Voici le communiqué du collectif:

Ecrit par NP – le lundi 06 avril 2020 à 16H43

Chers entrepreneurs,

Que vous soyez artisans, commerçants, auto-entrepreneurs…et quelque soit le domaine de votre activité, comme nous, vous avez dans un premier temps été rassurés par les mesures annoncées.

Malheureusement, très vite, la réalité de la mise en oeuvre de ces mesures annoncées pour la sauvegarde de l’activité économique nous ramène à l’évidente conclusion:

“Nous n’allons jamais tenir, nous ont-ils abandonnés ? …”

Beaucoup de choses sont annoncées mais nous sommes nombreux à tomber de haut car nous comprenons d’emblée que nous n’en verrons pas la couleur :

1- Des dispositifs inadaptés,
2- Une lenteur administrative dans le traitement des dossiers
3- Des critères sélectifs qui ne donnent pas la même chance à tous
4- Des refus, des services peu opérationnels malgré leurs efforts

Il y a urgence !
Nous devons  nous faire entendre rapidement et alerter nos représentants des difficultés rencontrées sur le terrain.

VOUS VOUS SENTEZ CONCERNÉS PAR CE SENTIMENT D’ABANDON ?
REJOIGNEZ-NOUS SUR LA PAGE FACEBOOK
 @ENTREPRISESENDÉTRESSE

Notre démarche ? Bienveillante et constructive : nous souhaitons réveiller nos décideurs car aujourd’hui il y a un énorme décalage entre les décisions prises en haut lieu et nos difficultés réelles.

Notre volonté ? Alerter, regrouper les entrepreneurs dans le même cas, récolter les témoignages, obtenir des chiffres et des statistiques pour évaluer le taux réussite de ces mesures, écrire des courriers, négocier et  proposer de nouvelles solutions, activer plusieurs leviers pour tenter le tout pour le tout avant d’assister à ce naufrage économique.

Quelques témoignages sur les craintes recueillies aujourd’hui:
–    On nous propose des reports de paiement des cotisations : sans entrée d’argent sur plusieurs mois, reporter signifierait juste « reporter le problème à plus tard » et non le résoudre.
–    On nous affirme que les loyers ne seront pas dus… mais à La Réunion combien d’entreprises ont des propriétaires signataires de convention avec l’Etat ? Très peu !
–    On nous parle du Fonds de Solidarité mais on y a inclus un critère qui exclut de nombreuses structures : être à jour de 100 % de ses cotisations sociales et fiscales !
–    Le prêt bancaire garanti par l’Etat est une mesure phare. Oui mais…
–    les banques vont-elles réellement jouer le jeu quand on entend le Président de la Fédération Bancaires Française dire que « nous allons faire la chasse aux entreprises qui étaient condamnées avant la crise »? En bref, on nous dit que si mon entreprise est déjà en difficulté c’est la mort assurée !!  Doit -on rappeler qu’on se remet collectivement à peine de 3 semaines d’arrêt dues aux Gilets Jaunes? Qui jugera de la santé de nos structures? Comment doit-on prouver notre capacité à rebondir ?
–    Quand aurons-nous des réponses aux demandes de trésoreries ? On nous annonce « cinq jours de délai » mais dans les faits combien d’entre nous attendent depuis plus de 15 jours?
–    Enfin, on nous parle du chômage partiel mais une fois encore il faut avoir de la trésorerie. Sans réponse des banques, sans aides rapides, ce sont des centaines de salariés qui ne seront pas payés faute tout simplement d’entrées d’argent au mois de mars !

1.    Il devient donc urgent de se retrouver si, vous aussi, vous vous sentez lésés !
2.    S’exprimer sur la situation dans un groupe qui récoltera les mécontentements à faire remonter
3.    Se réunir pour se faire entendre en toute neutralité
4.    Identifier les besoins pour proposer des mesures qui nous conviennent à tous, en urgence !

 

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