« Comment quitter la Sécurité sociale et le RSI ? » C’est la question à laquelle Claude Reichman, président du MLPS (Mouvement pour la liberté de la protection sociale) venu de métropole, a répondu ce samedi lors d’une réunion d’information à Saint-Paul.
Selon lui, il est tout a fait possible, pour les chefs d’entreprises, entrepreneurs et auto-entrepreneurs de quitter la Sécurité sociale pour bénéficier des avantages d’une assurance privée. Des erreurs, des retards et des coûts plus élevés… c’est ce que dénoncent ceux qui se sont rapprochés de Claude Reichman, accueilli par le collectif syndical et association professionnelle de La Réunion aujourd’hui.
« C’est tout un système social qui coûte trop cher, affirme-t-il, avec des charges sociales excessives, on se retrouve avec des entreprises qui souffrent. Les plaintes sont les mêmes dans toute la France: c’est trop cher, ils font beaucoup d’erreurs et ils sont lents; tout ça c’est propre à la Sécu, qui n’est pas une assurance à la base ».
Avec deux tiers des coûts en moins, « la survie de ces entreprises signifie la survie de l’économie française », ajoute-t-il.
Plus de 100.000 entreprises en métropole se seraient déjà converties au privé, et 200.000 s’apprêteraient à le faire. « Ils représenteront 10% des entreprises françaises », précise-t-il.
Pourquoi un tel mouvement seulement aujourd’hui? « Parce qu’on en parle. On informe les chefs d’entreprise qu’ils ne sont pas enchaînés à la CGSS ». Les textes autorisant le libre choix de son assureur date de 1992, assure Claude Reichman, « mais l’État français n’a pas fait appliquer la loi ».
Eric Marcely, gérant d’une entreprise et membre du collectif, a l’impression de se faire « raquetter à droite et à gauche ». Il donne un exemple: « Nous devons payer un euro pour une visite médicale, tandis que tout est remboursé par les assurances privées ». Il évoque aussi les retards et les erreurs du RSI dans les cotisations: « Nous sommes comme des vaches à lait pour l’État ».
Avec la perte de plus en plus d’entreprises, la CGSS devra-t-elle faire face à la compétitivité du marché des assurances? Sûrement, selon Claude Reichman.