Rien de concret n’a pu ressortir de la réunion entre le Recteur, Mostafa Fourar, et la délégation de représentants des syndicats. Les manifestants demandent au Recteur d’intervenir sur les heures supplémentaires effectuées par les enseignants. « Nous souhaitons que le nombre d’heures supplémentaires soit diminué au profit d’un plus grand nombre d’heures de poste », explique Lionel Millot du SNES. Le taux d’heures supplémentaire avancé par les syndicats est de 10,9% pour les lycées, 12% pour les lycées professionnels et 6,6% pour les collèges. Pour Mostafa Fourar, « ces demandes ne relèvent pas de mes compétences. Ce sont des textes législatifs, votés par le Parlement. Je vais toutefois transmettre ces demandes », a-t-il répondu.
Ils étaient une centaine de manifestants cet après-midi à protester devant le Rectorat contre les suppressions de poste au sein de l’Académie de la Réunion. A cela, le Recteur a souhaité rappeler qu’ « il n’y a pas de suppressions de poste au sens licenciement. Il s’agit de non-renouvellement de départs à la retraite. Et face à cette contribution nationale, je me suis engagé à ce que le nombre d’élèves n’augmente pas pour autant au sein des classes ».
Une « contribution nationale » qui laisse perplexe le monde éducatif : « Nous sommes en déficit structurel depuis des années. Si le nombre de suppressions de postes (162) est moindre dans notre Département qu’ailleurs c’est aussi parce que la situation locale est catastrophique. Elles n’ont pas de raisons d’être. Aujourd’hui on veut nous faire croire que nous ne sommes finalement pas si mal lotis, c’est incroyable ! », déclare Evelyne Derriennic, secrétaire académique du SNUEP et professeur au lycée Lepervanche.
Aux côtés des élèves, parents d’élèves, enseignants, personnels administratifs, TOS, les employés du Rectorat ont montré leur solidarité en débrayant pendant une heure.
De nouveaux blocages sont à prévoir dans les jours à venir.