Lundi dernier, le collège de l’Oasis connaissait un nouvel épisode violent. Un élève s’en était pris, à l’aide d’un couteau, à un professeur. Une agression de trop pour les enseignants du collège qui ont choisi la voix du débrayage.
Soutenus par de nombreux parents d’élèves venus encore ce matin assister à la réunion avec les représentants du rectorat, ces derniers se sont avoués déçus des solutions apportées par l’institution.
« On nous répond depuis ce matin 8h, que face à nos questions il n’y a pas de solutions. Dans ces conditions, je ne vois pas qu’est-ce que nous avons encore à faire là », s’exclame un parent d’élève passablement en colère. Ce dernier, en poussant ce mécontentement, a signé la fin de la réunion sous les coups de midi.
En guise de réponse « urgente », l’inspecteur académique, Bernard Zier, a conforté la mise en place d’une équipe mobile de sécurité. En clair, ce sont neuf agents placés sous l’autorité du Rectorat qui seront chargés de la veille sécuritaire aux entrées/sorties et interclasses de l’établissement. Leur fonction court jusqu’à la fin de l’année civile, trop peu pour les enseignants.
« Les mêmes problèmes ressurgiront à la rentrée«
L’un d’entre eux, professeur d’éducation physique et sportive, se lève et exprime son malaise à la salle bondée : « Il nos reste 10 jours avant les vacances, je suis sûr que je vais me repointer à la rentrée scolaire en janvier pour retrouver la même situation ».
Face à la détresse du monde enseignant, le Rectorat reste lucide sur les limites de son intervention : « je n’ai pas de baguette magique. Il vous appartient à vous également, de vous saisir des possibilités offertes de créer un Comité local de suivi par exemple ».
Une fin de non-recevoir qui aura eu le mérite de piquer au vif l’assemblée. Un professeur répond : « malgré toutes les initiatives que l’on pourrait bien prendre, la question centrale à laquelle on sera confrontée sera celle du manque de moyens financiers ».
Une autre réunion cet après-midi
Thierry Chabriat, représentant syndical SE-UNSA et lui même professeur d’EPS avance les chiffres qui font mal : « la dotation par élève provenant du Conseil général est passé de 40 euros par an à 1 euro il y a deux ans ». Une invective qu’il aura l’occasion de réexprimer cet après-midi en présence cette fois d’un élu du Palais de la Source.
Le marathon de discussions n’est donc pas terminé. La réunion commence à 14h. Le personnel enseignant maintien pour le moment son mouvement.