Tout ça pour ça, pourrait-on dire, tant les avancées entre lundi et aujourd’hui ont été quasi nulles. Lundi, l’Etat, représenté par la Préfecture, avait annoncé avoir débloqué 933 contrats aidés pour la rentrée 2012, une enveloppe insuffisante pour les maires de 22 des 24 communes de la Réunion, Saint-Denis et Petite Île ayant assuré leur rentrée ce jour. Les maires réclamaient 1.900 contrats aidés pour assurer la rentrée en toute « sécurité » dans les établissements scolaires.
Mais voilà, l’Etat n’a pas cédé face aux maires et n’a pas proposé plus de contrats aidés pour cette rentrée. Devant cette situation, les maires réunionnais « soucieux » d’assurer la rentrée scolaire et à « l’écoute » des parents d’élèves, comme ils l’ont répété encore aujourd’hui, ont décidé d’assurer la rentrée scolaire ce lundi prochain, malgré le nombre manquant de contrats aidés. A noter que la commune de Saint-Louis n’a pas pris part aux discussions cet après-midi et assurera la rentrée scolaire en primaire et maternelle ce vendredi 17 août.
« La décision des maires réunis aujourd’hui est de faire en sorte que la rentrée ait lieu lundi sur nos territoires« , explique Roland Robert, maire de la Possession et président de l’AMDR. Seulement la rentrée aura bien lieu mais au « détriment » des autres services assurés normalement par les communes, via les contrats aidés, dans les établissement scolaires. « On concentre tout sur l’école et tout ce qui n’est pas obligatoire risque de ne pas avoir lieu, je pense notamment au périscolaire« , précise Roland Robert.
« On appelle ça une rentrée au rabais »
Dans services dits « périscolaires », il faut comprendre l’accueil des enfants avant la rentrée en cours, généralement entre 7 et 8 heures du matin, et la garderie du soir après la fin des cours. « Concernant les ATSEM, la loi dit qu’il en faut une par école, nous, nous en mettons une par classe. Le résultat c’est que dans certaines écoles maternelles, il n’y aura plus assez d’ATSEM. On appelle ça une rentrée au rabais. On fera uniquement ce qui est obligatoire, accueil, sécurité et hygiène« , ajoute-t-il.
« On prend acte du fait que le gouvernement fera une réunion au mois de septembre« , souligne Roland Robert. Après cette rentrée scolaire retardée, les maires des 24 communes réunionnaises auront un échange avec le gouvernement sur la situation du nombre de contrats aidés à la Réunion. « Tout sera remis sur la table et nous verrons si des besoins nouveaux apparaitront« , explique-t-il.
C’est sur cette proposition de rencontre au mois de septembre que les maires des 22 communes ont décidé de procéder à la rentrée scolaire lundi prochain. « On essaiera de faire demain ce que nous ne pouvons faire aujourd’hui, la rentrée sera, et je le répète, au rabais car dans aucune commune nous n’aurons au second semestre ce nous avons eu au premier semestre« , conclut Roland Robert.