Comme on peut le remarquer, les soirées sont plus sombres que d’habitude. Pour cause, les 10 jours de « Nuits Sans Lumière » porté par la SEOR (Société d’Études Ornithologiques de la Réunion) qui a pour but de préserver la survie des pétrels à La Réunion.
L’objectif est aussi de sensibiliser les enfants à la fragilité de cet oiseau emblématique et de leur donner envie de participer. Jeudi, trois classes d’écoles primaires, Jules Reydellet et de l’Ancien Théâtre, ont assisté à la remise en liberté de deux pétrels recueillies par la SEOR sur le front de mer de Saint-Denis.
Dès le mois d’août, les couples qui sont entre 5000 et 8000 à la Réunion, commencent à installer leurs nids dans un emplacement qui sera le même tout au long de leur vie, soit en moyenne 40 ans. Après trois mois où les poussins, nés entre décembre et janvier, sont élevés par leurs parents, ils doivent pendre leur premier envol en solitaire vers la mer pour se nourrir.
Mais les lumières peuvent perturber les jeunes oiseaux qui prennent leur premier envol vers la mer, et être la cause de leur chute au sol.
La SEOR réussit aujourd’hui à sauver environ 85 % des pétrels recueillis. Malheureusement, certains meurent encore écrasés, ou mangés par des chats ou chiens.
Sous un « au revoir » collectif des enfants, il n’a fallu que cinq ou six mètres et d’un coup de pouce de l’homme pour que l’oiseau puisse enfin décoller, pour revenir sur l’île d’ici cinq ans.