Après les joutes verbales entre Didier Robert et Huguette Bello depuis dimanche dernier, ils s’étaient fait discrets jusqu’à maintenant. « Ils », ce sont ces fameux agents emplois verts ayant bénéficié de ces postes à Saint-Paul, et ce depuis novembre pour la plupart d’entre eux.
Les propos de la vingtaine d’emplois verts sont vifs et sans détour ce matin à la Saline, au niveau de l’air de repos du Tabac proche de la route des Tamarins. Pour ces emplois verts réunis pour l’occasion, leur trop longue attente au Pôle emploi a été légitimement récompensée et ils ne comprennent pas les tractations politiques qu’ils ont suscité bien involontairement.
« Ce ne sont pas des emplois « politiques », nous avons pointé au Pôle emploi »
Les remarques vis-à-vis de la députée-maire de Saint-Paul sont sans équivoque. « Qu’est-ce que madame Bello i souhaite au juste ? Que nous reste là à attendre sans emploi ? Aujourd’hui, nous lé bien content avec notre contrat, c’est ce qui compte », avance Jean-Christophe Acadine, emploi vert depuis novembre.
Les jeunes emplois verts sur place tiennent à rappeler qu’ils ont décroché ce contrat de façon la plus correcte possible : « nous la passe par le Pôle emploi. C’est le Pôle emploi que la propose à nous ces contrats », faisant fi, par la même, de supposés emplois « politiques ».
Ces derniers réfutent catégoriquement toute pression politique dans cette mise au point collective : « ici, parmi les personnes présentes que lé là, na autant de personnes que lé de droite que de gauche. Nous lé pas là pour parle de politique. Tout ce qu’on veut c’est travailler et même pour 800 euros par mois« .
Sortir du chômage même pour 800 euros
Concrètement, sur le terrain, dans la zone de la Saline-les-Hauts, ils sont 12 personnes à avoir été engagées le 2 novembre dernier et huit autres l’ont été au 1er décembre. En tout, 360 seraient déjà opérationnels sur la commune de l’Ouest depuis deux mois.
Un travail dont ils tiennent à souligner l’importance pour nombre d’entre eux ayant chômé depuis des mois voire des années. Le contrat actuel court en effet pour une année avec possibilité de renouvellement. Un emploi à vocation qualificative puisqu’un diplôme de Brevet d’État en tant que paysagiste pourra être passé pour les meilleurs d’entre eux.
Depuis les déclarations d’Huguette Bello, les jeunes travailleurs se disent visés par ses propos. « En tant que saint-paulois, nous sent à nous touchés. Quand nous entend madame Bello parle de chômage à l’Assemblée nationale, nous veut demande à elle : 360 emplois actuellement, est-ce qu’elle n’aurait pu donne à nous autant ? ».
« Pourvu qu’ils travaillent »
Quelques mères de familles se sont même jointes à la mêlée : « pourvu que néna travail pour nos enfants. Nous demande pas plus. Au lieu que bana i ça faire des mauvaises choses, c’est déjà ça. Madame Bello i pense qu’à son intérêt politique personnel et pas à nos enfants qui ont eu ces emplois », ajoute l’une de ces mères.
Un épisode de plus dans la lutte verbale entre Région et la Mairie de Saint-Paul. Mais qu’Huguette Bello et Didier Robert se le disent : ils ne sont désormais plus les seuls à débattre.
