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Les élus régionaux en stage au Créolia : pour apprendre à mieux mentir

Dernière fantaisie de Didier Robert : pendant 3 jours, réunir ses coquins au Créolia pour entendre un formateur venu de Paris les initier à l’art de gagner une élection sans se faire gauler. Bigre ! fichtre ! foutre ! totoche ton tantine ! par saint George et saint Patrick ! Lélèny ! Poigné n’dzini ! et autres n… de D… ! Cette information soulève […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 26 août 2015 à 19H57
Dernière fantaisie de Didier Robert : pendant 3 jours, réunir ses coquins au Créolia pour entendre un formateur venu de Paris les initier à l’art de gagner une élection sans se faire gauler.

Bigre ! fichtre ! foutre ! totoche ton tantine ! par saint George et saint Patrick ! Lélèny ! Poigné n’dzini ! et autres n… de D… !

Cette information soulève en mon modeste entendement des tonnes d’angoisse.

D’abord et d’une, s’il s’agit juste d’apprendre à mieux nous baiser la gueule, les spécialistes locaux ne manquent pas. Vergès, Didier lui-même, peuvent à merveille les initier aux arcanes du mensonge, de la trahison. Un gros sénateur-maire sudiste à poignarder un ami dans le dos. Sinimalé les erreurs à ne pas commettre quand on pique dans les caisses. Ibrahim comment retourner mille fois sa veste. Nassimah l’art subtil des alliances contre-nature, etc., etc.

Mais bon, ils veulent se former, effort remarquable mais a contrario, aveu d’incapacité crasse. Faut du courage pour admettre (enfin !) qu’on est con comme un fagot de bites ! N’empêche…

Trois jours au Créolia, certes un de nos meilleurs hôtels. Loin des bruits de la ville et des criailleries de la populace. Mais pendant 3 jours là, zot i sa pas mange sauce sardine èk bouillon brèdes lastron. Qui va payer ? A ou, à li, à toué, à moin. Et le formateur, il n’est pas gratuit non plus. Qui va casquer ? A ou, à li, etc.

Les initiateurs du projet restent flous quant au programme. Mais avec une obstination de rottweiler sur la trace d’un royal-bourbon, nous avons pu savoir. Suivez-moi voulez-vous ?

1) Apprendre à mentir avec aplomb. Comme un toubib annonçant qu’il va mieux à un grabataire déjà soulevé par les spasmes de l’agonie. Bref, jouer son petit Sarkozy, quoi.

2) Cours accélérés d’énarque. L’énarque est la langue, le jargon des élèves de l’ENA, ministres, présidents, secrétaires d’Etat, préfets… Une langue, que dis-je, un galimatias initiatique, ampoulé, prétentieux, abscons, hermétique, amphigourique (oui, j’essaie de baragouiner comme eux) qui permet par exemple à quelqu’un qui n’y connaît rien de parler des heures en donnant l’impression qu’il maîtrise son sujet. Le genre de fadaises à propos des requins, par exemple. Ou les raisons de croire que tout ira mieux quand tout va de plus en plus mal. Champions de l’art, Hollande, Sarkozy, Vergès, Lebreton, Nassimah… Exemple, d’un jeune attaché de préfecture : « La situation est confuse, polymorphe et évolutive ». Prends ça po toué !

3) Promettre 4000 emplois comme à Saint-Paul et ne pas en proposer un seul.

4) Placer ses potes analphabètes, 5000 euros à ne rien foutre, à la CIVIS par exemple, et toute leur famille.

5)  Tromper ses amis avec sincérité.

6)  Proposer à un ennemi juré un bureau « poil dans la main, payé à rien foutre » (Higelin, j’adore…) pour qu’il ferme sa gueule.

7)  Monter un projet à 2 milliards et, ensuite seulement, se taper le front : « Quitte ta mère, où ça nous sa trouve galets astèr ? » Bref, prouver à un univers déjà convaincu qu’on est bien l’irresponsable que l’on sait.

Pour résumer, faire en mieux ce qu’ils font déjà si mal. En somme, ils vont baffrer à s’en faire péter la sous-ventrière ; engloutir des gallons de champ’ comme de l’eau car incapables de savoir ce qui est bon ; et ronfler et péter pendant les cours de mieux-taz-la-guèl-domoune.

Sacré Didier, il nous les aura toutes faites. Et moi je vais encore me faire bien voir. Wex ! Il va de soi que « j’assume seul… » et toute cette sorte de choses. « Et si bientôt il n’en reste plus qu’un, eh bien moi je serai celui-là ! » (Victor Hugo je crois… et Clo-Clo).

Jules Bénard

 

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