De plus en plus de polluants dans les sols
La qualité de l’eau est meilleure dans les hauts de l’île, moins exposés aux activités anthropiques, tels que dans cirques, au volcan ou encore à La Plaine des Palmistes, tandis que les zones les plus dégradées se situent dans les zones urbaines, telles qu’à Saint-Denis, Saint-André ou encore à Saint-Louis.
Nappes phréatiques et rivières font fréquemment l’objet de pollutions liées en particulier à l’activité organique et industrielle. On détecte en plus grand nombre des polluants organiques (déchets, goudron, produits d’entretien de voitures, crèmes solaires etc) et liés l’activité agricole (pesticides).
Une ressource limitée
Les effets de ces polluants sur les sols sont à considérer à long terme, d’autant plus que la ressource est limitée. Lorsqu’une nappe dépasse le seuil de pollution fixé par les autorités, l’eau prélevée dans celle-ci est diluée à celle d’un autre réservoir avant d’être distribuée aux abonnés.
Des décennies de pollution
L’eau qui se trouve dans les nappes s’écoule lentement vers la mer. Selon la perméabilité du sol, les molécules polluantes, telles que le nitrate ou autres pesticides retrouvés dans les sols, peuvent mettre jusqu’à 40 ans avant de disparaître des nappes.
L’atrazine, que l’on retrouve en plus forte quantité dans les sols de l’île, pesticide autrefois utilisé dans les champs de cannes, est interdite depuis 2003.
Outre l’écoulement naturel, une fois l’eau polluée, il n’existe aucun moyen de la dépolluer, ainsi lorsque toutes les ressources auront atteint le seuil de pollution autorisé, il n’y aura plus aucun moyen de revenir en arrière.
Afin de limiter la pollution des eaux, des actions de sensibilisation sont menées et une limitation d’utilisation des réserves est mise en place en cas de déficit.