Selon les agents des douanes de Mayotte, jamais une telle saisie de médicaments illicites n’a eu lieu dans le 101ème département. Vendredi dernier, les agents sont intrigués par un dépotage qui a lieu à l’extérieur du port en provenance de Dar Es Salam en Tanzanie. Bien que les marchandises appartiennent à quatre importateurs différents, aucun ne peut justifier d’autorisation de mise sur le marché obligatoire. Le fait d’importation en contrebande est donc caractérisé.
Outre la quantité, c’est la nature des produits qui interpelle les autorités. Les médicaments ne sont pas destinés à un usage comme stupéfiants. À côté des 1100 boîtes d’IBUCAP, un ibuprofène antidouleur, les agents découvrent 13.200 tubes de Diproson. Il s’agit d’une pommade corticoïde utilisée comme crème blanchissante et délivrée sous ordonnance médicale en France. 1296 boîtes et flacons d’huile éclaircissante de la marque Carolight sont également saisis.
Ces produits contiennent parfois du mercure
Les autorités précisent que la contrebande de produits éclaircissants n’est pas nouveau à Mayotte. Elles rappellent les dangers que constituent ces produits, contenant parfois du mercure. Les médicaments n’arrivent pas dans les conditions de transport exigées, à savoir des conteneurs aux normes, les exposant au soleil et à la chaleur. En conséquence, les molécules complexes de ces médicaments se dégradent.
Ces médicaments souvent non autorisés en France, dégradés et appliqués sans suivis médicaux constituent un réel danger sanitaire. Ils peuvent provoquer des brûlures au 2e ou 3e degré, des réactions allergiques, des tâches de vieillesse en plus de laisser des métaux lourds dans la peau.