La Réunion s’était grandement mobilisée. Une mobilisation à la hauteur de l’émotion suscitée par le nombre de morts retrouvés dans les décombres de l’immeuble de la Marina à Saint-Denis et du choc pour les survivants.
Au total, les dons privés se sont élevés à quasiment 60.000 euros (58.225 précisément). À côté de la mobilisation de la population, des collectivités ont voulu contribuer à l’élan de générosité.
170.000 euros du Département et 50.000 de la Région : mystère sur l'utilisation
C’est le cas du Département en tout premier lieu qui a fléché 170.000 euros au CCAS de Saint-Denis. Sollicitée il y a un mois bientôt, la mairie du chef-lieu ne nous a toujours pas répondu sur la manière dont cette subvention départementale a été utilisée par son CCAS.
La Région avait quant à elle débloqué 50.000 euros en faveur des sinistrés de la Marina et comme pour le Département, nous ne savons pas, à cette heure, comment cette enveloppe a été employée. L'aide régionale était également destinée au CCAS de Saint-Denis.
Un manque de transparence d'autant plus regrettable que ce sont des sinistrés de l'immeuble qui l'ont fait savoir à l'association des victimes de l’incendie de la Marina administrée par Francis Chirol. Il est déjà à l'origine de la création de l’association "Proches aidants France" en 2014 sous le parrainage de Michèle Delaunay, ministre des solidarités du président François Hollande. Francis Chirol rassemble depuis des mois auprès des locataires le maximum d'éléments tendant à prouver que les institutions ont tardé à appliquer les promesses annoncées après le drame en décembre 2021.
À ce jour, seule la Croix-Rouge a joué le jeu de la transparence. Si elle n'est pas destinataire des sommes versées par le Département et la Région, l'association d'aide humanitaire a piloté l'utilisation des dons privés et du grand public.
"La Croix-Rouge a été destinataire d'aides essentiellement privées qui ont été mobilisées pour l'aide aux familles. La somme totale des dons à ce titre s'est élevée à presque 60.000€. L'association a notamment financé via ces aides de l'ameublement/équipement pour les nouveaux logements des familles qui avaient tout perdu ainsi que des aides pour la rentrée scolaire des enfants et étudiants", nous explique Laurent Morin, directeur régional de la Croix-Rouge française.
Au total, les dons privés se sont élevés à quasiment 60.000 euros (58.225 précisément). À côté de la mobilisation de la population, des collectivités ont voulu contribuer à l’élan de générosité.
170.000 euros du Département et 50.000 de la Région : mystère sur l'utilisation
C’est le cas du Département en tout premier lieu qui a fléché 170.000 euros au CCAS de Saint-Denis. Sollicitée il y a un mois bientôt, la mairie du chef-lieu ne nous a toujours pas répondu sur la manière dont cette subvention départementale a été utilisée par son CCAS.
La Région avait quant à elle débloqué 50.000 euros en faveur des sinistrés de la Marina et comme pour le Département, nous ne savons pas, à cette heure, comment cette enveloppe a été employée. L'aide régionale était également destinée au CCAS de Saint-Denis.
Un manque de transparence d'autant plus regrettable que ce sont des sinistrés de l'immeuble qui l'ont fait savoir à l'association des victimes de l’incendie de la Marina administrée par Francis Chirol. Il est déjà à l'origine de la création de l’association "Proches aidants France" en 2014 sous le parrainage de Michèle Delaunay, ministre des solidarités du président François Hollande. Francis Chirol rassemble depuis des mois auprès des locataires le maximum d'éléments tendant à prouver que les institutions ont tardé à appliquer les promesses annoncées après le drame en décembre 2021.
À ce jour, seule la Croix-Rouge a joué le jeu de la transparence. Si elle n'est pas destinataire des sommes versées par le Département et la Région, l'association d'aide humanitaire a piloté l'utilisation des dons privés et du grand public.
"La Croix-Rouge a été destinataire d'aides essentiellement privées qui ont été mobilisées pour l'aide aux familles. La somme totale des dons à ce titre s'est élevée à presque 60.000€. L'association a notamment financé via ces aides de l'ameublement/équipement pour les nouveaux logements des familles qui avaient tout perdu ainsi que des aides pour la rentrée scolaire des enfants et étudiants", nous explique Laurent Morin, directeur régional de la Croix-Rouge française.
4000 euros de dons privés restent à utiliser
Ces 60.000 euros de dons proviennent pour 37.000€ d'aides privées (Crédit Agricole, FOND’KER, la SIDR, la BFC ainsi que le Rotary Club) et pour 11.225€ de dons grand public (3860 euros de chèques faits par des particuliers et 7365 euros levés par la cagnotte Leetchi Croix Rouge).
Concrètement, les dons ont servi à acheter un nécessaire de vie à ceux qui avaient tout perdu : des frigidaires (pour 3400 euros au total), des plaques électriques (450€), des matelas et sommiers (11.000€), des cuisinières (5800€), des machines à laver (5700€) ont été attribués en fonction des situations. Les autres dépenses ont concerné le volet social avec par exemple 5000€ de bons d’achat scolaires pour les élèves de maternelle et de primaire, 4400€ ont servi à l’achat d’ordinateurs étudiants ou encore 3400€ de livres scolaires pour des collégiens.
Sur ces 48.225 euros reçus de toute La Réunion, 44.470 ont été utilisés lors d’un premier versement en décembre 2021 et dans les deux mois suivant le drame. Seuls 3.934€ restent à ce jour à utiliser. "Ce reliquat sera dédié à des futurs achats liés à la scolarisation, dès sollicitation du Rectorat ou de l’Arajufa", ajoute l'association d'aide humanitaire.
A ces dons privés sont venus s'ajouter les "Chèques Carrefour" d’un montant de 10.000 euros. "Ils ont été monétisés dans le bilan en tant qu'aides privées mais délivrés directement par l’enseigne Carrefour auprès de la Croix-Rouge française sous forme de chèques cadeaux de 50€ et distribués par la Croix-Rouge avant noël 2021", poursuit le directeur.
Un autre acteur institutionnel a été sensible à la situation vécue par les 200 locataires de La Marina, il s’agit de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte.
La Sécu de Mayotte contribue à son tour
"Dernièrement, la convention signée tardivement avec la CSSM prévoit une subvention de 50.000€ dont 40.000€ qui vont se traduire par la mise en place de diverses activités proposées aux enfants et le recrutement d'une animatrice sur une période de 6 mois. Les 10.000€ d'aides directes versées par la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte et non dépensées à ce jour seront versées d'ici décembre", nous informe la directrice du pôle "Lutte contre les exclusions" de la Croix-Rouge.
A ce jour donc, la Croix-Rouge dispose encore de 10.000 € d’aides directes attribuées par la CGSS de Mayotte et 3.934 € constitués du reliquat d’aides privées. "Ces 13.934 € bénéficieront intégralement aux familles d'ici décembre 2022", promet la Croix-Rouge.
Dans le détail, les dons des partenaires privés :
Ces 60.000 euros de dons proviennent pour 37.000€ d'aides privées (Crédit Agricole, FOND’KER, la SIDR, la BFC ainsi que le Rotary Club) et pour 11.225€ de dons grand public (3860 euros de chèques faits par des particuliers et 7365 euros levés par la cagnotte Leetchi Croix Rouge).
Concrètement, les dons ont servi à acheter un nécessaire de vie à ceux qui avaient tout perdu : des frigidaires (pour 3400 euros au total), des plaques électriques (450€), des matelas et sommiers (11.000€), des cuisinières (5800€), des machines à laver (5700€) ont été attribués en fonction des situations. Les autres dépenses ont concerné le volet social avec par exemple 5000€ de bons d’achat scolaires pour les élèves de maternelle et de primaire, 4400€ ont servi à l’achat d’ordinateurs étudiants ou encore 3400€ de livres scolaires pour des collégiens.
Sur ces 48.225 euros reçus de toute La Réunion, 44.470 ont été utilisés lors d’un premier versement en décembre 2021 et dans les deux mois suivant le drame. Seuls 3.934€ restent à ce jour à utiliser. "Ce reliquat sera dédié à des futurs achats liés à la scolarisation, dès sollicitation du Rectorat ou de l’Arajufa", ajoute l'association d'aide humanitaire.
A ces dons privés sont venus s'ajouter les "Chèques Carrefour" d’un montant de 10.000 euros. "Ils ont été monétisés dans le bilan en tant qu'aides privées mais délivrés directement par l’enseigne Carrefour auprès de la Croix-Rouge française sous forme de chèques cadeaux de 50€ et distribués par la Croix-Rouge avant noël 2021", poursuit le directeur.
Un autre acteur institutionnel a été sensible à la situation vécue par les 200 locataires de La Marina, il s’agit de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte.
La Sécu de Mayotte contribue à son tour
"Dernièrement, la convention signée tardivement avec la CSSM prévoit une subvention de 50.000€ dont 40.000€ qui vont se traduire par la mise en place de diverses activités proposées aux enfants et le recrutement d'une animatrice sur une période de 6 mois. Les 10.000€ d'aides directes versées par la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte et non dépensées à ce jour seront versées d'ici décembre", nous informe la directrice du pôle "Lutte contre les exclusions" de la Croix-Rouge.
A ce jour donc, la Croix-Rouge dispose encore de 10.000 € d’aides directes attribuées par la CGSS de Mayotte et 3.934 € constitués du reliquat d’aides privées. "Ces 13.934 € bénéficieront intégralement aux familles d'ici décembre 2022", promet la Croix-Rouge.
Dans le détail, les dons des partenaires privés :