
La menace de grève sur le port pour Noël s'éloigne. Les dockers jouent l'apaisement - pour ne pas se mettre à dos la population - tout en brandissant une lutte frontale en 2014.
Cette fois-ci le conflit ne concernera pas seulement la Sermat mais tous les dockers. Plusieurs pistes ont été lancées ce matin au cours d'une conférence de presse fleuve. Toujours aussi énergique et percutant, Danio Ricquebourg (CGTR Ports et docks) révèle tout d'abord avoir déposé sur le bureau du procureur l'ensemble des preuves tendant à prouver le sabordage de la Sermat opéré par sa propre direction. La plainte est définie sous le motif d'abus de bien sociaux.
Du contrat de maintenance des chariots cavaliers dont a bénéficié la société Kalmar dès 2005 découle un enchaînement de faits qui indiqueraient que les aconiers du GIE Sermat se soient accommodés de la mauvaise posture du groupement d'intérêt économique.
L'un des exemples récents est celui des accords entre direction et le syndicat sur les "départs volontaires de sept employés à trois ans de la retraite". Si Danio Ricquebourg signale que la formule pourrait être saisie pour au moins quatre d'entre eux, il refuse le motif du licenciement pour "motif économique". Le syndicaliste y oppose le droit des salariés concernés de réclamer une "rupture conventionnelle". Au-delà de la procédure, c'est le timing qui ne colle pas. Programmer ces départs alors même que l'audit n'est pas remis déconcerte les dockers. Comme si tout était déjà joué d'avance.
"On peut dire que cet audit ne sert à rien. C'est un audit bidon", ajoute-t-il. Les dockers auraient aimé, dit-il, à ce que celui-ci fasse par exemple la lumière sur une question centrale : celle des économies que la Sermat aurait pu réaliser si elle n'avait pas externalisé la maintenance des chariots cavaliers. Dans le pré-rapport dont ils ont pu avoir une lecture, les dockers estiment que "la question du coût de maintenance a été évacuée". En trame de fond se cache selon les dockers de la Sermat un "contrat en or fait à la multinationale Kalmar", où tout a été fait pour lui faire place nette sur les quais, au détriment d'une société réunionnaise.
"Un contrat en or" pour la multinationale Kalmar
Pour Danio Ricquebourg, "les termes de l'accord n'ont pas été respectés" puisque aux problèmes listés le 21 mai dernier dans ce protocole, d'autres sont venus s'ajouter au fil des semaines. Il en tient pour preuve - photos à l'appui - de la non maintenance des locaux et notamment des sanitaires de la société. Résultat : les dockers travaillent dans des conditions déplorables. Idem sur les quais du port où les pièces pour réparer les cavaliers n'arrivent plus. "On ne donne pas aux travailleurs les outils pour qu'ils accomplissent leur travail. On laisse dépérir l'outil de travail de la Sermat". Ce qui fait dire à Danio Ricquebourg que ce type d'agissement porte un nom : le harcèlement moral. Une plainte est en préparation.
Le "super médiateur" Alix Séry ne trouve lui non plus, pas grâce auprès du secrétaire général adjoint de Ports et Docks. Il aurait basculé du côté des patrons à en croire Danio Ricquebourg. "M. Séry s'entend bien avec les acconiers", lance avec plein de sous-entendus Danio Ricquebourg.
Si l'année 2013 a été marquée par une grève record sur ces 20 dernières années au port (19 jours), 2014 s'annonce également périlleuse. "En 2014, il y aura peut-être une grève", laisse entrevoir le syndicaliste et ses camarades. "Nous allons répondre avec tous les moyens dont nous disposons. Il n'est pas question que les acconiers puissent organiser des situations catastrophiques pour justifier des licenciements économiques. Et nous attendons aussi la mobilisation des élus", ajoute-t-il. Des "forums avec les jeunes" devraient également être organisés, sans doute pour leur démontrer par A+B "où passe l'argent de la défisc' : dans le licenciement des travailleurs réunionnais".
Cette fois-ci le conflit ne concernera pas seulement la Sermat mais tous les dockers. Plusieurs pistes ont été lancées ce matin au cours d'une conférence de presse fleuve. Toujours aussi énergique et percutant, Danio Ricquebourg (CGTR Ports et docks) révèle tout d'abord avoir déposé sur le bureau du procureur l'ensemble des preuves tendant à prouver le sabordage de la Sermat opéré par sa propre direction. La plainte est définie sous le motif d'abus de bien sociaux.
Du contrat de maintenance des chariots cavaliers dont a bénéficié la société Kalmar dès 2005 découle un enchaînement de faits qui indiqueraient que les aconiers du GIE Sermat se soient accommodés de la mauvaise posture du groupement d'intérêt économique.
L'un des exemples récents est celui des accords entre direction et le syndicat sur les "départs volontaires de sept employés à trois ans de la retraite". Si Danio Ricquebourg signale que la formule pourrait être saisie pour au moins quatre d'entre eux, il refuse le motif du licenciement pour "motif économique". Le syndicaliste y oppose le droit des salariés concernés de réclamer une "rupture conventionnelle". Au-delà de la procédure, c'est le timing qui ne colle pas. Programmer ces départs alors même que l'audit n'est pas remis déconcerte les dockers. Comme si tout était déjà joué d'avance.
"On peut dire que cet audit ne sert à rien. C'est un audit bidon", ajoute-t-il. Les dockers auraient aimé, dit-il, à ce que celui-ci fasse par exemple la lumière sur une question centrale : celle des économies que la Sermat aurait pu réaliser si elle n'avait pas externalisé la maintenance des chariots cavaliers. Dans le pré-rapport dont ils ont pu avoir une lecture, les dockers estiment que "la question du coût de maintenance a été évacuée". En trame de fond se cache selon les dockers de la Sermat un "contrat en or fait à la multinationale Kalmar", où tout a été fait pour lui faire place nette sur les quais, au détriment d'une société réunionnaise.
"Un contrat en or" pour la multinationale Kalmar
Pour Danio Ricquebourg, "les termes de l'accord n'ont pas été respectés" puisque aux problèmes listés le 21 mai dernier dans ce protocole, d'autres sont venus s'ajouter au fil des semaines. Il en tient pour preuve - photos à l'appui - de la non maintenance des locaux et notamment des sanitaires de la société. Résultat : les dockers travaillent dans des conditions déplorables. Idem sur les quais du port où les pièces pour réparer les cavaliers n'arrivent plus. "On ne donne pas aux travailleurs les outils pour qu'ils accomplissent leur travail. On laisse dépérir l'outil de travail de la Sermat". Ce qui fait dire à Danio Ricquebourg que ce type d'agissement porte un nom : le harcèlement moral. Une plainte est en préparation.
Le "super médiateur" Alix Séry ne trouve lui non plus, pas grâce auprès du secrétaire général adjoint de Ports et Docks. Il aurait basculé du côté des patrons à en croire Danio Ricquebourg. "M. Séry s'entend bien avec les acconiers", lance avec plein de sous-entendus Danio Ricquebourg.
Si l'année 2013 a été marquée par une grève record sur ces 20 dernières années au port (19 jours), 2014 s'annonce également périlleuse. "En 2014, il y aura peut-être une grève", laisse entrevoir le syndicaliste et ses camarades. "Nous allons répondre avec tous les moyens dont nous disposons. Il n'est pas question que les acconiers puissent organiser des situations catastrophiques pour justifier des licenciements économiques. Et nous attendons aussi la mobilisation des élus", ajoute-t-il. Des "forums avec les jeunes" devraient également être organisés, sans doute pour leur démontrer par A+B "où passe l'argent de la défisc' : dans le licenciement des travailleurs réunionnais".