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Les deux antivax seront fixés sur leur sort le 20 septembre

Le 8 aout dernier, deux hommes avaient fait irruption dans un centre de vaccination et s'en étaient pris aux soignants qui étaient sur place. Ils avaient tenus des propos contre la vaccination avant de s'en prendre verbalement au personnel sur fond de propos racistes.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 30 août 2021 à 09H32

[Les deux hommes, l’un éducateur et le second psychologue]urlblank:https://www.zinfos974.com/Un-commando-antivax-investit-le-centre-de-vaccination-de-St-Andre_a172107.html , avaient ensuite été placés en garde à vue. Il leur était reproché des faits d’outrage envers le personnel du centre de vaccination.

Suite à leur garde à vue, ils avaient été déférés au tribunal judiciaire de Saint-Denis avant d’être remis en liberté mais placés sous contrôle judiciaire. Il leur avait été notifié une interdiction d’entrer en contact l’un avec l’autre dans l’attente de l’audience en correctionnelle de ce lundi 30 août, dans le cadre du juge unique.

Teddy A. et Pascal P. sont jugés aujourd’hui. Le premier a un casier vierge, mais le second y a deux mentions inscrites. 

Ils affirment avoir cherché des explications

Les deux hommes assurent ce lundi ne pas avoir souhaité dissuader les personnes de se faire vacciner. « C’était dans un but professionnel que je voulais savoir pourquoi les gens se faisaient vacciner ! Je n’ai pas tenu de propos disant qu’il ne fallait pas se vacciner« , se défend Pascal devant le tribunal.

Le deuxième avait pourtant déclaré lors de sa déposition en garde à vue : « Nous avons mis en garde les personnes. Je suis content car certains sont partis ! »

Des propos racistes évoqués par les témoins

Les deux hommes auraient échangé avec les personnes dans la file d’attente et auraient ensuite discuté avec le personnel du centre qui serait sorti voir ce qu’il se passait.

Ils auraient alors réclamé à voir le certificat de vaccination de la médecin. Les membres du personnel auraient voulu fermer la porte du centre mais le duo les en aurait empêchés.

Les deux suspects n’évoquent pas les propos tenus lors de leur audition à la barre. Les témoins rapportent les dires : « Ou lé créole et ou suit band zoreil comme un mouton« , aurait été dit. « Le vaccin, c’est de la merde, ça tue les créoles ! »

Une injonction à « rentrer chez elle » aurait également été lancée à la médecin. Mais le protagoniste affirme : « Au moment où je m’adresse à elle, je ne savais pas qui elle était ! »

Le personnel travaille la peur en ventre

« La scène dure entre 15 et 20 minutes, c’est effrayant pour la victime et le personnel« , déplore l’avocate de la partie civile. « La scène est filmée et il n’y a aucune intention louable derrière cela. La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres ! »

Elle explique que la médecin prise à partie va au travail avec la peur au ventre car elle a peur des représailles.

La procureure de la République demande 1000 euros de préjudice moral pour le suspect qui n’a pas de casier et 2000 euros d’amende pour le second. Elle explique que l’infraction est caractérisée et commente : « Quand on traite du personnel médical de meurtrier, c’est particulièrement outrageant« .

Elle fait aussi remarquer que chaque accusé est conseillé par deux avocats : « On est militant, mais on est un peu lâche aujourd’hui« , lance-t-elle, les deux hommes n’ayant pas voulu répéter les propos tenus ce jour-là.

La relaxe demandée

La défense de Pascal P. s’appuie sur le fait qu’aucune vidéo dans le dossier ne prouve que l’homme a tenu des propos racistes à l’encontre du personnel. « Ce n’est pas le procès du racisme, mais le procès d’une société qui souffre depuis 18 mois, surtout à La Réunion », argumente Me Jean-Jacques Morel. Il explique que le délit d’outrage n’est pas constitué car la victime n’était pas identifiée comme cheffe de centre dans une mission de service public. 

Les avocats demandent la relaxe pour les deux hommes.

Le délibéré sera rendu le 20 septembre prochain.

 

Les deux antivax seront fixés sur leur sort le 20 septembre

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