
Pour le commun des mortels, l'indemnité versée tous les mois à un député est de 7.100 euros brut. Et quand vous interrogez un parlementaire, c'est la seule rémunération qu'il reconnaisse. Ce qui est déjà pas mal, avouez-le.
A côté de cela, on sait qu'ils percoivent en plus 9.138 euros pour payer leurs collaborateurs. Nombre de parlementaires, bien malheureux de laisser filer une telle somme, n'hésitent pas à embaucher des membres de leurs familles, en application de l'adage selon lequel "charité bien ordonnée commence par soi même". Il en a été ainsi par exemple pour l'ancien député Bertho Audifax qui employait sa femme comme attachée parlementaire ou l'ex-sénatrice Anne-Marie Payet qui en avait fait de même avec sa fille !
Mais en grattant encore un peu, on découvre qu'ils percoivent en plus, tous les mois, une somme de 6.412 euros au titre de l'IRFM (Indemnité représentative de frais de mandat) sur laquelle ils ne paient aucun impôt et pour laquelle ils n'ont aucun justificatif à fournir. Cette somme est sensée leur permettre "de faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée", comme le loyer de leur permanence ou des frais d'impression ou de restauration. En fait, il est de notoriété publique que nombre de députés se servent d'une partie de cette cagnotte pour régler des dépenses personnelles. Selon le site Mediapart par exemple, l'examen du compte bancaire de Pascal Terrasse, député PS de l'Ardèche, avait révélé qu'il avait notamment payé avec ce compte des billets de train pour sa famille (les transports ferroviaires étant gratuits pour les parlementaires), sa cotisation de parlementaire au PS (500 euros par mois) et surtout des voyages privés. L'hebdomadaire Marianne de son côté avait dénoncé les mêmes faits, mais en précisait qu'il ne s'agissait que d'un cas "parmi des dizaines d'autres".
Face à cela, le député centriste Charles de Courson avait proposé en décembre dernier de fiscaliser, c'est à dire de payer des impôts sur la somme que les députés ne pourraient justifier par des factures prouvant que les dépenses étaient bien en rapport avec leurs mandats. La majorité de droite d'alors avait voté contre en dénonçant une odieuse suspicion et une atteinte à la vie privée des élus. L’opposition de gauche avait en revanche voté pour.
Et voila que 7 mois plus tard, par un de ces retournements de vestes dont la politique a le secret, le même texte revenait avant-hier devant les députés de la commission des lois. Et là, oh surprise, les députés socialistes ont voté contre !
Le texte repassera en séance publique aujourd'hui et on verra bien la position qu'adopteront les députés des différents partis. Un refus de leur part serait d'autant plus choquant que ce sont les mêmes députés qui ont mis fin hier soir à la plupart des aides aux heures supplémentaires instaurées en 2007, ce qui aura pour effet d'amputer le pouvoir d'achat de la classe moyenne qui a en grande majorité voté pour François Hollande parce qu'ils s'étaient reconnus dans ses slogans sur la justice sociale et la moralité...
Attendons pour voir...
A côté de cela, on sait qu'ils percoivent en plus 9.138 euros pour payer leurs collaborateurs. Nombre de parlementaires, bien malheureux de laisser filer une telle somme, n'hésitent pas à embaucher des membres de leurs familles, en application de l'adage selon lequel "charité bien ordonnée commence par soi même". Il en a été ainsi par exemple pour l'ancien député Bertho Audifax qui employait sa femme comme attachée parlementaire ou l'ex-sénatrice Anne-Marie Payet qui en avait fait de même avec sa fille !
Mais en grattant encore un peu, on découvre qu'ils percoivent en plus, tous les mois, une somme de 6.412 euros au titre de l'IRFM (Indemnité représentative de frais de mandat) sur laquelle ils ne paient aucun impôt et pour laquelle ils n'ont aucun justificatif à fournir. Cette somme est sensée leur permettre "de faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée", comme le loyer de leur permanence ou des frais d'impression ou de restauration. En fait, il est de notoriété publique que nombre de députés se servent d'une partie de cette cagnotte pour régler des dépenses personnelles. Selon le site Mediapart par exemple, l'examen du compte bancaire de Pascal Terrasse, député PS de l'Ardèche, avait révélé qu'il avait notamment payé avec ce compte des billets de train pour sa famille (les transports ferroviaires étant gratuits pour les parlementaires), sa cotisation de parlementaire au PS (500 euros par mois) et surtout des voyages privés. L'hebdomadaire Marianne de son côté avait dénoncé les mêmes faits, mais en précisait qu'il ne s'agissait que d'un cas "parmi des dizaines d'autres".
Face à cela, le député centriste Charles de Courson avait proposé en décembre dernier de fiscaliser, c'est à dire de payer des impôts sur la somme que les députés ne pourraient justifier par des factures prouvant que les dépenses étaient bien en rapport avec leurs mandats. La majorité de droite d'alors avait voté contre en dénonçant une odieuse suspicion et une atteinte à la vie privée des élus. L’opposition de gauche avait en revanche voté pour.
Et voila que 7 mois plus tard, par un de ces retournements de vestes dont la politique a le secret, le même texte revenait avant-hier devant les députés de la commission des lois. Et là, oh surprise, les députés socialistes ont voté contre !
Le texte repassera en séance publique aujourd'hui et on verra bien la position qu'adopteront les députés des différents partis. Un refus de leur part serait d'autant plus choquant que ce sont les mêmes députés qui ont mis fin hier soir à la plupart des aides aux heures supplémentaires instaurées en 2007, ce qui aura pour effet d'amputer le pouvoir d'achat de la classe moyenne qui a en grande majorité voté pour François Hollande parce qu'ils s'étaient reconnus dans ses slogans sur la justice sociale et la moralité...
Attendons pour voir...