« C’est bien (…) surtout lorsque les gens nous soutiennent et nous aiment. C’est bien, parce que ça nous donne envie de nous battre« . Choisi pour communiquer avec la presse aux côtés de Thierry Henry cet après-midi, Djibril Cissé a fait part de la joie des Bleus d’être à la Réunion. Et pour cause, c’est logiquement par les liens avec la population locale que la conférence de presse a débuté. Des liens qui ont visiblement procuré beaucoup de bien aux joueurs, surtout lorsque l’on connaît l’atmosphère pesante qui entoure les Bleus depuis plusieurs mois.
« Il n’y aura qu’une seule place en pointe, ce n’est pas une nouveauté »
Côté tactique, concernant le système de jeu en 4-3-3 nouvellement établi par Raymond Domenech depuis le stage de Tignes, l’attaquant du Panathinaïkos a indiquait qu’il convenaitt mieux aux Bleus : « C’est un bon système. Chaque joueur est à sa place. (…). Il y aura qu’une seule place en pointe, ce n’est pas une nouveauté. »
Seul bémol, les critiques. L’homme aux trente-neuf sélections en a dénoncé un certain nombre à commencer par le fait que « l’équipe de France ne franchirait pas le 1er tour« , une critique récurrente depuis plusieurs semaines et qui ne serait pas appropriée selon Djibril Cissé. « On sent une impatience et une envie de faire taire toutes ces critiques parce que ça commence vraiment à être lourd » a t-il dénoncé avant d’ajouter que la préparation suivait son cours avec un « mix entre physique et tactique » et une montée en puissance.
Quand on interroge l’attaquant sur l’évolution de son approche d’une coupe du monde par rapport aux échecs passés et sa blessure contre la Chine en 2002, il indique volontiers qu’à l’époque il était jeune et que pour tout compétiteur, il n’y pas d’autre option que de gagner une Coupe du Monde.
« Les critiques… on fait avec… »
Quelques minutes plus tard, c’est Thierry Henry qui fait son apparition en salle de presse. Sur la progression de la côte de popularité des Bleus à l’approche du mondial, l’attaquant privé de temps de jeu au Barça confirme une bonne vie dans le groupe. « C’est un groupe ‘saint’. On a plus de bonnes ondes avec ce groupe là. Après il y a des choses que l’on ne maîtrise pas. A nous de mettre tout ce que l’on a ensemble » répond l’ancien capitaine, écarté du onze de départ français depuis sa dernière « ballade » irlandaise.
L’ancien Gunner a également estimé qu’il n’était « jamais trop tard pour bien travailler » en référence aux imprécisions défensives des Bleus face à la Tunisie ce dimanche soir. Mais lorsqu’on l’interroge sur les discussions internes au groupe, pas un mot. Restait alors une question relative à une information communiquée par Canal Football Club. Information selon laquelle, Thierry Henry avait été approché par Raymond Domenech à Barcelone en marge de la compétition. L’entraîneur des Bleus avait alors évoqué avec Thierry Henry son futur rôle de remplaçant. « Il m’a dit que je commencerai pas la Coupe du monde et je l’ai accepté » a t-il expliqué en se montrant exaspéré par un faux-débat qui, selon lui, n’a pas grand chose à voir avec des questions de jeu et de tactique.
Le plus grand taulier de l’histoire des Bleus sait néanmoins qu’il pourra apporter du solide au groupe mais qu’en tout état de cause, le choix des joueurs appartiendrait au sélectionneur et que ce choix serait respecté.