
Sans délai, les jeunes barreurs de route ont demandé aux commerçants de Saint-Louis de baisser rideaux hier. Dans un anonymat de rigueur, certains d'entre eux expriment leur ras-le-bol face à la montée de la délinquance.
Les manifestations de ce mercredi qui ont entraîné la fermeture de leur enseigne n'est que l'aspect visible d'un phénomène plus ancré, au quotidien: "Ce que vous voyez depuis ce matin (mercredi, ndlr), on le vit un petit peu chaque jour dans nos boutiques. Il y a des groupes de jeunes qui traînent les mercredi et les samedis. Lorsqu'ils ont bu ou je ne sais quoi, c'est là qu'ils se sentent forts, s'introduisent dans les magasins pour piquer des trucs. Pour moi, ça n'a rien à voir avec la recherche d'un emploi", rigole ce commerçant, qui, malgré les circonstances, affiche sa détermination à faire front.
Les manifestations de ce mercredi qui ont entraîné la fermeture de leur enseigne n'est que l'aspect visible d'un phénomène plus ancré, au quotidien: "Ce que vous voyez depuis ce matin (mercredi, ndlr), on le vit un petit peu chaque jour dans nos boutiques. Il y a des groupes de jeunes qui traînent les mercredi et les samedis. Lorsqu'ils ont bu ou je ne sais quoi, c'est là qu'ils se sentent forts, s'introduisent dans les magasins pour piquer des trucs. Pour moi, ça n'a rien à voir avec la recherche d'un emploi", rigole ce commerçant, qui, malgré les circonstances, affiche sa détermination à faire front.

La pharmacie "saint-louisienne" est le seul établissement du carré du centre ville à être resté ouvert en continu
"Il fallait baisser les rideaux métalliques. Y'avait pas le choix. De toute façon, quel client vient dans ces conditions ? Personne. Demain (aujourd'hui) on ouvre. J'espère. Mais la réputation de Saint-Louis a fait le tour de l'île", se plaint-il.
"Ils n'ont rien compris"
"Avec la route qui est embouteillée, on n'avait pas besoin de ça", renchérit cette autre commerçante qui envisage sérieusement de quitter la ville. "Du côté de ma gérance, il m'arrive en fin de mois de me verser un salaire symbolique. Mais les premiers à qui je dois penser, ce sont mes deux employées et les charges locatives. Ce n'est pas tout. Je travaille mais je vis aussi à Saint-Louis. Avec les impôts locaux qui augmentent sans que la ville s'améliore vraiment, je n'ai plus envie de rester ici. Surtout si c'est pour donner des contrats aidés à des jeunes qui brisent tout. Ils n'ont rien compris", conclut-elle.
Pour beaucoup d'entre eux hier, la journée s'est déroulée discrètement à l'intérieur de leur boutique, derrière des rideaux baissés, à écouter les informations. En milieu d'après-midi, dans un calme revenu, certains commerçants entr'ouvraient leur grille, mais juste pour s'échapper un instant.
"C'est moins chaud cet après-midi mais je discute avec un commerçant d'en face. On se connaît tous très bien et depuis longtemps. Donc, si ça bouge, on a convenu de s'appeler et de s'entraider si nécessaire. je ne vis pas au-dessus de la boutique donc je compte aussi sur mes collègues si mon commerce est vandalisé en mon absence", annonce ce commerçant qui se dit "n'être plus étonné de ce qui se passe à la Réunion vu l'éducation des jeunes".
"Ils n'ont rien compris"
"Avec la route qui est embouteillée, on n'avait pas besoin de ça", renchérit cette autre commerçante qui envisage sérieusement de quitter la ville. "Du côté de ma gérance, il m'arrive en fin de mois de me verser un salaire symbolique. Mais les premiers à qui je dois penser, ce sont mes deux employées et les charges locatives. Ce n'est pas tout. Je travaille mais je vis aussi à Saint-Louis. Avec les impôts locaux qui augmentent sans que la ville s'améliore vraiment, je n'ai plus envie de rester ici. Surtout si c'est pour donner des contrats aidés à des jeunes qui brisent tout. Ils n'ont rien compris", conclut-elle.
Pour beaucoup d'entre eux hier, la journée s'est déroulée discrètement à l'intérieur de leur boutique, derrière des rideaux baissés, à écouter les informations. En milieu d'après-midi, dans un calme revenu, certains commerçants entr'ouvraient leur grille, mais juste pour s'échapper un instant.
"C'est moins chaud cet après-midi mais je discute avec un commerçant d'en face. On se connaît tous très bien et depuis longtemps. Donc, si ça bouge, on a convenu de s'appeler et de s'entraider si nécessaire. je ne vis pas au-dessus de la boutique donc je compte aussi sur mes collègues si mon commerce est vandalisé en mon absence", annonce ce commerçant qui se dit "n'être plus étonné de ce qui se passe à la Réunion vu l'éducation des jeunes".