Les jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sèment la terreur auprès de la population musulmane, sunnite et chiite, mais également chrétienne en Irak. À Mossoul, ville-clé de la présence chrétienne en Irak, les jihadistes ont imposés aux chrétiens le statut discriminatoire de dhimmi, les obligeant à payer un impôt élevé contre une garantie de protection.
Comme rapporté par Libération, cet impôt, la djizîa, s’élèverait à 250 dollars par mois et par personne ayant un emploi. Faute de payer cet impôt, les chrétiens risquent la mort et la saisie de leurs biens, et n’ont pas d’autre choix que de payer, se convertir ou partir.
Lorsqu’ils ont pris la ville de Mossoul et sa province, Ninive, les insurgés de l’EIIL ont diffusé un document instituant la terreur. Ainsi, sont interdits la vente et la consommation d’alcool, de tabac, et les femmes doivent se couvrir et rester chez elles. De plus, les jihadistes promettent « l’exécution, la crucifixion, l’amputation des bras ou (et) des jambes, ou l’exil » à ceux qui « s’opposent à la volonté de Dieu ».
Afin de garantir leur sécurité, plusieurs familles chrétiennes se sont réfugiées dans le Kurdistan autonome, relativement sûr pour le moment.
D’autres témoignages, rapportés cette fois-ci par RFI, « confirment que l’Etat islamique en Irak et au Levant ne s’en prend pas aux chrétiens ni à leurs églises », du moins pas pour le moment.
Dans un communiqué de la Congrégation romaine pour les Églises d’Orient publié au cours du mois, le Vatican a exprimé sa « vive préoccupation pour la détérioration de la situation » en Irak.