A partir de cette rentrée, les proviseurs des lycées et principaux des collèges auront droit à une rémunération supplémentaire s’ils affichent de bons résultats. Une mesure controversée signée entre le Ministère de l’éducation et trois syndicats (SNPDEN-Unsa, ID [Indépendance et Direction] et le Sgen-CFDT).
À compter de cette année, les chefs d’établissements pourront donc toucher une « prime au mérite » qui s’élèvera à 6.000 euros tous les trois ans s’ils sont bien évalués. Le Recteur de l’Académie de la Réunion a été interrogé ce matin sur le sujet. A la question d’un journaliste, « ne craignez-vous pas que cela crée une certaine concurrence entre les chefs d’établissement?« , selon lui, la polémique n’a pas lieu d’être : « Il s’agit d’une reconnaissance de l’investissement de certains chefs d’établissement qui aboutit à la réussite des élèves » (voir la suite de son interview en vidéo).
Pour le syndicaliste de la FSU, Christian Picard, la concurrence entre les chefs d’établissement est déjà présente. « Certaines informations ne sont pas remontées au Rectorat car c’est l’image du gestionnaire qui serait touchée. Les chefs d’établissement font leur travail et gèrent les problèmes en interne mais s’ils passaient leur temps à dénoncer, la prochaine promotion leur passerait sous le nez », explique-t-il.
Cette prime est, aux yeux du syndicaliste, une façon d’amadouer les chefs d’établissement : « Sans moyens, les chefs d’établissement rencontrent de plus en plus de difficultés à faire tourner leur « entreprise ». Cette prime ne sert qu’à les inciter à faire avec le manque de moyens ».