Depuis le début de l’année, le réseau local des vétérinaires sanitaires a saisi les services de l’Etat sur un nombre élevé de cas de maladie chez les bovins à la Réunion. Suite à cette observation, des prélèvements ont été transmis au laboratoire de l’AFSSA de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort. Les analyses ont révélé le virus de la maladie hémorragique épizootique des cervidés.
Cette maladie est connue depuis longtemps et a déjà provoqué des dégâts chez les cervidés. Ce virus peut aussi atteindre d’autres ruminants comme les bovins mais avec des formes moins graves et des signes cliniques atténués. C’est pourquoi les cas ont été décelés chez ces derniers puis chez les cervidés qui peuvent en mourir s’ils ne sont pas soignés.
Selon Arnaud Martrenchar, Directeur de la DSV locale (Direction des services vétérinaires) : « des vétérinaires nous ont contactés sur ce point en nous signalant un nombre inhabituel de cervidés atteint par une maladie« . Des analyses sont encore en cours à l’AFSSA en vue d’une meilleure caractérisation de la souche virale. On sait cependant que cette maladie est transmise par une variété de moustiques. Les fortes chaleurs de ces dernières semaines associées à une humidité importante seraient donc à l’origine de cette maladie.
Enfin, celle ci se traduit par une inflammation des muqueuses, ce qui occasionne des difficultés d’ingestion pour l’animal. « A l’heure actuelle, seules 4 exploitations sont touchées ce qui correspond à moins de 5% du cheptel local » souligne le directeur de la DSV.
Les éleveurs suspectant cette maladie sur leurs cervidés sont priés de contacter leur vétérinaire qui leur proposera un traitement approprié. Il est important d’avoir à l’esprit que ce virus ne se transmet pas à l’homme ni par contact avec les animaux, ni par l’intermédiaire de leurs produits…
A la Réunion, les cervidés représentent un cheptel de 32.000 biches, 10 éleveurs et 12 tonnes de production locale par an. Il s’agit d’une activité de diversification pour les agriculteurs disposant de terrains isolés dans les hauts comme à Marla. L’élevage est d’ailleurs structuré puisque l’abattage des animaux se fait selon des normes de sécurité strictes, un abattage dédié aux assiettes des restaurants locaux et aux barquettes des grandes surfaces…