Après deux réunions qui se sont soldées par des échecs, les salariés des centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge sont entrés en grève ce matin, sous l’impulsion des sections syndicales CGTR-STP (Sud Thermique production) et CGTR-EMS (Exploitation maintenance service).
Fin des discriminations et création d’un Comité central d’entreprise au menu des revendications
Les grévistes exigent les mêmes dispositions que celles appliquées en Guadeloupe, et notamment les augmentations de salaires, et ainsi mettre fin aux discriminations avec leurs homologues guadeloupéens de la centrale thermique du Moule.
L’harmonisation des salaires et la reconnaissance de l’Union économique et sociale entre les entreprises CTM-CTP (Centrale thermique du Moule-Caraïbes thermique production), CTBR-EMS (Centrale thermique de Bois-Rouge-Exploitation maintenance service) et CTG-STP (Centrale thermique du Gol-Sud production thermique) et le groupe Sechilienne-Sidec, font également partie des revendications des différentes sections syndicales concernées. Cela aurait pour effet un meilleur partage des bénéfices du groupe sur ses sous-filiales, STP et EMS.
« Par ailleurs, nous demandons une indemnisation -préjudice compris- du non-versement, depuis 1996 jusqu’à ce jour, de la participation obligatoire avec des calculs avec la communauté de travail et rétrocession du budget de fonctionnement du Comité d’entreprise de 1996 à 2009 sans oublier le budget des activités sociales de 2003 à 2009 » ajoute Jean-Michel Lefevre présent ce matin sur le site.
Quant au souhait de la création d’un Comité central d’entreprise, il devrait également être à l’ordre du jour des revendications qui seront discutées lors d’une réunion programmée à 15h30.
28,5 mégawatts de réduction au lieu des 40 annoncés
Faisant suite aux conclusions d’une assemblée générale du personnel, la grève entamée ce matin et reconductible dès demain avait pour objectif de mettre la pression sur le PDG de CTG-CTBR (Centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge), Pascal Langeron. Une pression qui devait être matérialisée par une réduction de charge de 40 mégawatts, en comparaison avec la puissance annoncée cette semaine.
Ce maintien partiel de la production devait permettre de ne pas troubler l’équilibre du réseau électrique local en assurant le « fonctionnement de la sucrerie dans des conditions habituelles de fourniture de vapeur » et le « maintien de l’équilibre du réseau EDF » explique Jean-Michel Lefevre, le secrétaire général de la section syndicale de STP.
Seulement voilà, c’est une réduction de 28,5 mégawatts qui est intervenue ce 2 décembre dans l’attente de la réunion de médiation programmée cet après-midi : « La donne va changer concernant la réduction de la production. La décision se fera au sortir de la réunion de médiation programmée cet après-midi » souligne Jean-Michel Lefevre.
Une réunion où il sera présent aux côtés de Patrick Hoarau pour la CGTR-EDF, Joël Didat de la CGTR-EMS, les PDG de STP et EMS, respectivement Joël Théophin et Philippe Boyer, deux inspecteurs du travail et enfin, le PDG des centrales thermiques de la Réunion et de la zone océan-Indien, Pascal Langeron.