
Pour Gérard Polo, "les carrossiers sont victimes d'un système et les consommateurs pris en otage". Depuis plus de 20 ans, la FNAA se bat pour mettre fin au monopole des assureurs sur la réparation automobile. "Nous sommes arrivés à un tournant clé, la pression est trop forte et il en va de la vie de nos entreprises artisanales. Il en va de la vie de beaucoup d'emplois", résume-t-il simplement.
La FNAA rappelle que les assurances gagnent aujourd'hui énormément d'argent grâce aux primes d'assurances indemnisations. "Contrairement aux idées reçues, les assureurs dégagent 3,5 milliards d'euros de marge au détriment des automobilistes", explique Aliou Sow, secrétaire national FNAA. Et pour gagner cet argent, les assureurs misent sur les stratégies d'agréments ou de conventionnements avec les garages spécialisés dans la carrosserie. "Il n'y a pas de critères de qualité, mais uniquement des critères d'économies. C'est simple, les assureurs gèrent et orientent les sinistres vers ceux avec qui ils travaillent (garages conventionnés). Si vous n'avez pas de convention, vous n'avez pas d'activité. Mais lorsque les garages signent, ils se plient aux conditions de l'assurance", poursuit-il.
Des conditions pas avantageuses pour les automobilistes. Pis, selon la FNAA, avec des critères économiques, les réparations parfaites ne seraient plus garantie. "Lorsqu'il y a réparation, celui censé être le garant de la réparation est l'expert automobile. Il est censé être indépendant, mais aujourd'hui il ne l'est plus. Il est payé par les assurances. Au lieu d'être un intervenant technique, il devient un intervenant économique. Conséquence, l'expert peut refuser l'intervention et là c'est le consommateur qui trinque", précise Aliou Sow.
Tour à tour la FNAA dénonce les contrôles sur la main d'oeuvre des carrossiers, sur l'approvisionnement en pièce, la pression sur les experts. "Le carrossier est-il encore en capacité de faire une intervention dans les règles de l'art et garantir sécurité des automobilistes ?", s'interroge-t-il.
Des recours directs au lieu de passer par votre assurance
Une situation au niveau national que l'on retrouve au niveau local. À la Réunion, seul 15% des garages sont conventionnés. Conséquence, la majorité des réparations sont faites dans ces garages au détriment des autres. En tout, il existe 944 entreprises spécialisés dans l'entretien et la réparation dans notre île. Pour remédier à cette situation, le président de la FNAA Réunion, Camille Mourgama, entend mettre en place une coopérative entre garages pour obtenir de meilleur prix sur les pièces détachées, mais également une plateforme de recours directs.
Kézaco? À l'instar de plusieurs pays européens, comme l'Allemagne, cette plateforme prendrait en charge l'automobiliste victime d'un accident. "Le constat est déposé avec le garage et la plateforme va signifier, avec le client, le sinistre à la personne désignée et son assurance pour enclencher la réparation. Vous ne passez plus par votre assureur. Si votre véhicule coûte 2.000 euros et que vous avez des réparations supérieures au prix de votre véhicule, les réparations seront tout de même effectuées", explique Camille Mourgama. Car aujourd'hui, bon nombre d'automobilistes victimes d'accidents se retrouvent avec des réparations plus chères que le coût de leur véhicule. Résultat, l'assurance ne pratique pas les réparations et rembourse, au prix du marché, le prix du véhicule. "Mais bien souvent ce prix ne correspond pas à la réalité", lâche Aliou Sow.
Pour le moment la FNAA de La Réunion ne compte qu'une quinzaine d'adhérents. Mais elle promet de mener plusieurs actions en plus de celles évoquées ce matin. De son côté la FNAA au niveau national rappelle ses propres préconisations pour le futur : "On souhaite le libre choix et le règlement direct, une table ronde avec l'ensemble des acteurs, redéfinir le champs d'action des carrossiers, ou encore une enquête de la DGCCRF sur les pratiques du secteur", conclut Gérard Polo.
La FNAA rappelle que les assurances gagnent aujourd'hui énormément d'argent grâce aux primes d'assurances indemnisations. "Contrairement aux idées reçues, les assureurs dégagent 3,5 milliards d'euros de marge au détriment des automobilistes", explique Aliou Sow, secrétaire national FNAA. Et pour gagner cet argent, les assureurs misent sur les stratégies d'agréments ou de conventionnements avec les garages spécialisés dans la carrosserie. "Il n'y a pas de critères de qualité, mais uniquement des critères d'économies. C'est simple, les assureurs gèrent et orientent les sinistres vers ceux avec qui ils travaillent (garages conventionnés). Si vous n'avez pas de convention, vous n'avez pas d'activité. Mais lorsque les garages signent, ils se plient aux conditions de l'assurance", poursuit-il.
Des conditions pas avantageuses pour les automobilistes. Pis, selon la FNAA, avec des critères économiques, les réparations parfaites ne seraient plus garantie. "Lorsqu'il y a réparation, celui censé être le garant de la réparation est l'expert automobile. Il est censé être indépendant, mais aujourd'hui il ne l'est plus. Il est payé par les assurances. Au lieu d'être un intervenant technique, il devient un intervenant économique. Conséquence, l'expert peut refuser l'intervention et là c'est le consommateur qui trinque", précise Aliou Sow.
Tour à tour la FNAA dénonce les contrôles sur la main d'oeuvre des carrossiers, sur l'approvisionnement en pièce, la pression sur les experts. "Le carrossier est-il encore en capacité de faire une intervention dans les règles de l'art et garantir sécurité des automobilistes ?", s'interroge-t-il.
Des recours directs au lieu de passer par votre assurance
Une situation au niveau national que l'on retrouve au niveau local. À la Réunion, seul 15% des garages sont conventionnés. Conséquence, la majorité des réparations sont faites dans ces garages au détriment des autres. En tout, il existe 944 entreprises spécialisés dans l'entretien et la réparation dans notre île. Pour remédier à cette situation, le président de la FNAA Réunion, Camille Mourgama, entend mettre en place une coopérative entre garages pour obtenir de meilleur prix sur les pièces détachées, mais également une plateforme de recours directs.
Kézaco? À l'instar de plusieurs pays européens, comme l'Allemagne, cette plateforme prendrait en charge l'automobiliste victime d'un accident. "Le constat est déposé avec le garage et la plateforme va signifier, avec le client, le sinistre à la personne désignée et son assurance pour enclencher la réparation. Vous ne passez plus par votre assureur. Si votre véhicule coûte 2.000 euros et que vous avez des réparations supérieures au prix de votre véhicule, les réparations seront tout de même effectuées", explique Camille Mourgama. Car aujourd'hui, bon nombre d'automobilistes victimes d'accidents se retrouvent avec des réparations plus chères que le coût de leur véhicule. Résultat, l'assurance ne pratique pas les réparations et rembourse, au prix du marché, le prix du véhicule. "Mais bien souvent ce prix ne correspond pas à la réalité", lâche Aliou Sow.
Pour le moment la FNAA de La Réunion ne compte qu'une quinzaine d'adhérents. Mais elle promet de mener plusieurs actions en plus de celles évoquées ce matin. De son côté la FNAA au niveau national rappelle ses propres préconisations pour le futur : "On souhaite le libre choix et le règlement direct, une table ronde avec l'ensemble des acteurs, redéfinir le champs d'action des carrossiers, ou encore une enquête de la DGCCRF sur les pratiques du secteur", conclut Gérard Polo.