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Les cancers, langage ou maladie ?

Ce courrier soutient l’hypothèse d’un début d’explication du cancer assimilable à un langage au niveau cellulaire, ne pouvant se traduire en mots mais s’exprimant en maux cancéreux. En d’autres termes, la sensibilité cellulaire n’ayant  pu se frayer un chemin informatif – selon des modalités d’expression symboliques et langagières – se  trouverait enfermée au sein d’organismes […]

Ecrit par Frédéric Paulus, CEVOI (Centre d’Etudes du Vivant de l’Océan Indien) – le mercredi 12 août 2020 à 08H46
Ce courrier soutient l’hypothèse d’un début d’explication du cancer assimilable à un langage au niveau cellulaire, ne pouvant se traduire en mots mais s’exprimant en maux cancéreux. En d’autres termes, la sensibilité cellulaire n’ayant  pu se frayer un chemin informatif – selon des modalités d’expression symboliques et langagières – se  trouverait enfermée au sein d’organismes agressés suivant de multiples sources causales (appelées facteurs de risques et stress divers). Cette sensibilité adopterait alors réactionnellement des modalités inversées aux processus symbiotiques qui auront façonné sur plusieurs milliards d’années cellules et organismes, processus dès lors appelé exosymbiotique (1).
 
Cette hypothèse devient sujette à investigations depuis que les mouvements cellulaires peuvent être visualisés in vivo grâce à des technologies adaptées. Et ce, si l’on se réfère aux travaux annoncés du Professeur en biologie moléculaire et embryologiste Thomas Lecuit (2) lors de sa leçon inaugurale le 27 avril 2017 au Collège de France. Il dit : « Mes recherches sur les morphogènes m’ont convaincu d’évoluer dans mes approches en prenant davantage en considération la dimension temporelle des processus développementaux » (chez l’embryon de la mouche drosophile) … J’ai alors mis au point des méthodes de microscopie par fluorescence pour suivre en temps réel la dynamique de la membrane en repérant le processus de cellularisation par lequel se forment les 5000 cellules épithéliales de l’embryon. J’ai tiré profit de nouvelles méthodes de vidéo-microscopie confocale et de la possibilité de fusionner une protéine d’intérêt avec des protéines fluorescentes afin d’en observer la dynamique in vivo. Ces innovations révélaient alors le monde encore largement ignoré de la dynamique cellulaire interne et ouvrait la voie à une approche renouvelée de la morphogenèse », p. 64, in Dynamique du vivant. Ces travaux sont prometteurs car certains cancérologues prétendent que les cancers trouveraient leur « terreau » dès l’embryogénèse.
 
Pour nous ce chercheur poursuit les travaux de Faustino Cordon qui soutenait – sans les technologies d’observations visuelles utilisées par Thomas Lecuit – que les cellules étaient dotées d’une sensibilité intrinsèque et d’une conscience de ce qui leur était favorable, ou non, pour leur vie. La médecine holiste, intégrative et évolutionniste inspirée intuitivement notamment par le scientifique et philosophe Rupert Sheldrake, (Réenchanter la science, Albin Michel, 2013) en arrive à cette même conclusion.
 
Dès lors la symbiose décrite et affirmée par les biologistes Philip John (G.B.) et Lynn Margulis (U.S.A.), se voit remplacée par son contraire l’exosymbiose où les mitochondries occupent une place centrale (3).  
 
Une alternative de recherche clinique, facilitante sur une île, pourrait consister à recenser les malades qui se considèrent comme guéris de leur cancer pour tenter d’en extraire des connaissances, au moins cliniques, sur ces guérisons. L’hypothèse pour expliquer ce changement heureux serait que ces personnes touchées auraient modifié l’environnement cellulaire des cellules potentiellement atteintes d’une exosymbiose en réactivant des ressources de vie (pour nous une pulsion de vie !« réinitialisant réellement symbiotiquement » leur organisme, un peu comme un ordinateur infecté d’un virus et qui mériterait un « toilettage ». La comparaison s’arrête là car un organisme est sensible, adaptatif, créatif, autopoïétique (ou auto-réparant) bref ce que n’est pas un ordinateur.
Dans la dynamique d’agression cellulaire de l’organisme qui bascule en exosymbiose, il nous restera à aborder pourquoi tel organe ou tel tissu est atteint.
 
Réf :
1) PAULUS Fréderic, « Exosymbiose de la cellule cancéreuse, une vision en biologie évolutive », http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=4041&r_id=&t=Exosymbiose%20de%20la%20cellule%20canc%E9reuse , 22/12/2019.
 
2) LECUIT Thomas, Dynamiques du vivant, Leçon inaugurale, Collège de France / Ed Fayard, 2018.
 
3) PAULUS Frédéric, « Le(s) cancer(s) résulte(nt-ils) d’une pulsion de vie des mitochondries », le 31/07/2020.
https://www.zinfos974.com/Le-s-cancer-s-resulte-nt-t-il-s-d-une-pulsion-de-vie-des-mitochondries _a158154.html
 

 

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