Après trois mois de fermeture, l’incertitude demeure. Les gérants de boîtes de nuit ne savent toujours pas quand ils pourront rouvrir leurs établissements. Inquiets pour la survie de leurs entreprises, ils se sont réunis ce mardi après-midi au Loft, à Saint-Gilles les Bains, pour faire le point sur la situation.
Si le mois de septembre a été annoncé ce week-end par le gouvernement, les professionnels du secteur peuvent tout de même espérer rouvrir à plus brève échéance. "Le président de l’UMIH a rencontré le secrétaire d’Etat au tourisme, il s’est dit favorable à un assouplissement. Ce sera discuté en comité interministériel jeudi", indique Angel Porras, président de la branche discothèques, bars de nuit et casinos à l'UMIH Réunion.
Mais "le conseil scientifique est contre nous et il ne veut pas faire d’exception", s'agace-t-il. "Nous avons mis sur la table que le virus ne circule pratiquement pas ici, qu'on a des établissements en plein air, et que nous avons des systèmes d’extraction qui renouvellent l'air toutes les 10 minutes."
Dans ces conditions, nombreux sont ceux qui espèrent rouvrir dès la fin de l'état d'urgence sanitaire, soit à partir du 11 juillet."Si la fermeture est maintenue après cette date, on partirait sur une ouverture sans piste de danse mais avec des horaires de discothèques", indique Angel Porras, pour qui les établissements ne pourront sinon pas survivre jusqu'à septembre. "Des mesures de soutien spécifiques aux discothèques seront décidées jeudi", informe-t-il par ailleurs, rappelant que les entreprises doivent faire face à des charges fixes malgré des pertes colossales.
"Il y a des soirées clandestines qui s’organisent partout"
Pour Arnaud Maudouit, gérant du Loft, maintenir les établissements fermés n’est pas une solution pour éviter la propagation du virus. "Il y a des soirées clandestines qui s’organisent partout. Ça pose des problèmes de sécurité, puisque les organisateurs ne respectent pas toutes les normes qui nous sont imposées". Autre risque selon lui : que les clients prennent de nouvelles habitudes festives et désertent leurs établissements, même après leur réouverture. "C’est une concurrence déloyale", pointe-t-il du doigt, espérant rouvrir au plus vite.
S'il est difficile d'imaginer une piste de danse sans penser à des corps qui se rapprochent, le gérant d'établissement compte sur le protocole sanitaire proposé par le SNDL (Syndicat National Discothèque et Lieux de loisirs), à savoir "la prise de la température à l'entrée, la baisse de 25% de l'effectif, la fourniture de masques et de gel hydroalcoolique, la désinfection des tables...". Pour Angel Porras, la sécurité sanitaire y sera forcément mieux assurée que dans les "fêtes sauvages". Il est ensuite de la "responsabilité des clients" d'adopter l'attitude adéquate.
De son côté, le gérant du Moulin du Tango, Christian Barlier, est plus mitigé. "Je suis pour une réouverture sans masques ni gestes barrières, mais quand le virus sera maîtrisé ". Car pour le professionnel, imaginer que les gens respecteront la distanciation sociale est une illusion. "Il suffit de regarder ce qu’il se passe, les gens se rapprochent", souligne-t-il craignant les conséquences économiques désastreuses en cas de prolifération du virus. Tous attendent désormais jeudi pour être fixés.
Si le mois de septembre a été annoncé ce week-end par le gouvernement, les professionnels du secteur peuvent tout de même espérer rouvrir à plus brève échéance. "Le président de l’UMIH a rencontré le secrétaire d’Etat au tourisme, il s’est dit favorable à un assouplissement. Ce sera discuté en comité interministériel jeudi", indique Angel Porras, président de la branche discothèques, bars de nuit et casinos à l'UMIH Réunion.
Mais "le conseil scientifique est contre nous et il ne veut pas faire d’exception", s'agace-t-il. "Nous avons mis sur la table que le virus ne circule pratiquement pas ici, qu'on a des établissements en plein air, et que nous avons des systèmes d’extraction qui renouvellent l'air toutes les 10 minutes."
Dans ces conditions, nombreux sont ceux qui espèrent rouvrir dès la fin de l'état d'urgence sanitaire, soit à partir du 11 juillet."Si la fermeture est maintenue après cette date, on partirait sur une ouverture sans piste de danse mais avec des horaires de discothèques", indique Angel Porras, pour qui les établissements ne pourront sinon pas survivre jusqu'à septembre. "Des mesures de soutien spécifiques aux discothèques seront décidées jeudi", informe-t-il par ailleurs, rappelant que les entreprises doivent faire face à des charges fixes malgré des pertes colossales.
"Il y a des soirées clandestines qui s’organisent partout"
Pour Arnaud Maudouit, gérant du Loft, maintenir les établissements fermés n’est pas une solution pour éviter la propagation du virus. "Il y a des soirées clandestines qui s’organisent partout. Ça pose des problèmes de sécurité, puisque les organisateurs ne respectent pas toutes les normes qui nous sont imposées". Autre risque selon lui : que les clients prennent de nouvelles habitudes festives et désertent leurs établissements, même après leur réouverture. "C’est une concurrence déloyale", pointe-t-il du doigt, espérant rouvrir au plus vite.
S'il est difficile d'imaginer une piste de danse sans penser à des corps qui se rapprochent, le gérant d'établissement compte sur le protocole sanitaire proposé par le SNDL (Syndicat National Discothèque et Lieux de loisirs), à savoir "la prise de la température à l'entrée, la baisse de 25% de l'effectif, la fourniture de masques et de gel hydroalcoolique, la désinfection des tables...". Pour Angel Porras, la sécurité sanitaire y sera forcément mieux assurée que dans les "fêtes sauvages". Il est ensuite de la "responsabilité des clients" d'adopter l'attitude adéquate.
De son côté, le gérant du Moulin du Tango, Christian Barlier, est plus mitigé. "Je suis pour une réouverture sans masques ni gestes barrières, mais quand le virus sera maîtrisé ". Car pour le professionnel, imaginer que les gens respecteront la distanciation sociale est une illusion. "Il suffit de regarder ce qu’il se passe, les gens se rapprochent", souligne-t-il craignant les conséquences économiques désastreuses en cas de prolifération du virus. Tous attendent désormais jeudi pour être fixés.