

Les avocats se mobilisent, mercredi 4 mai, pour demander une meilleure rémunération de leur assistance renforcée dans la garde à vue nouvelle formule, avec dans certains tribunaux des grèves totales des audiences.
Aujourd'hui, à Paris, une marche de protestation partira à 14 heures du Palais de justice en direction de l'Opéra. Localement, le mouvement est également suivi. Suite à une assemblée générale qui s'est tenue hier, les avocats du barreau de Saint-Pierre ont notamment décidé de se joindre à ce mouvement.
Justice à deux vitesses ?
Selon ces derniers, la réforme de la garde à vue est incomplète. Même si la présence d'un avocat dès la première heure de garde à vue va dans le bon sens, cette nouvelle disposition aura pour effet de mettre en place une justice à deux vitesses. Entre ceux qui pourront s'offrir les conseils d'un avocat et ceux qui devront compter sur l'aide juridictionnelle.
En effet, selon les avocats cette réforme entraîne une hausse des besoins en matière d'aide juridictionnelle, versée par l'État aux avocats pour assurer la défense des personnes à revenus modestes.
La chancellerie propose ainsi un forfait de 300 euros hors taxe pour une garde à vue de 24 heures (150 euros pour une prolongation), alors que le Conseil national des barreaux (CNB) demande 366 euros. Jusqu'à présent, le paiement était de 61 euros HT pour une demi-heure d'assistance.
Aucune affaire dans le tribunal pour enfants ou pour les Prud'hommes ne sera donc traité aujourd'hui. A Saint-Denis, la Cour d'appel restera également silencieuse.