« Les élus doivent prendre leurs responsabilités« , a estimé Jean-Hugues Ratenon face aux assistants d’éducation, qui n’ont toujours pas obtenu de réponse quant à la précarité de leurs emplois, et se sentent laissés pour compte par le gouvernement et les élus locaux.
La visite du premier ministre François Fillon, la semaine dernière, sur laquelle ils comptaient pour sortir de leur situation, n’a finalement débouché sur rien. Jean-Hugues Ratenon accuse clairement les élus de la majorité présidentielle, Didier Robert et Daniel Gonthier, qui n’ont pas selon lui une fois évoqué l’affaire des assistants d’éducation avec le Premier ministre, qu’ils ont pourtant rencontré. Pour Jean-Hugues Ratenon, « c’est de la manipulation« . Il reprend : « Il ne tient qu’à eux de démentir ces accusations, en défendant ces gens« .
Il est évident que la pression au fil des semaines ne fait que monter chez ceux qui vont perdre leur emploi. Le mécontentement laisse maintenant place au désespoir, et les nerfs craquent. On a entendu cet après-midi différents témoignages : « Je ne dors plus la nuit « , disait l’une. Une autre regrettait à son tour, les larmes aux yeux : « mes enfants sont inquiets, chaque soir ils me demandent si j’ai toujours mon emploi« .
Cependant, même si pour eux la balle est dans le camp des politiques, il n’entendent pas mettre un terme à leurs actions. Selon le président du collectif Agir Pou Nout Tout – qui fait lui-même face à quelques difficultés en ce moment – il faut continuer à dénoncer la sourde-oreille des politiques, mais aussi aller à la rencontre de la population pour l’inviter à soutenir la cause des assistants d’éducation.
Finies les manifestations? » On ne peut pas demander à ces personnes de continuer à se faire remarquer comme ça, c’est aux élus de prendre le relais« , répond Jean-Hugues Ratenon. Les prochains jours nous diront si son message a été entendu.