La ministre a commencé par s’attaquer à la « désinformation des jeunes » et à « la théorie du complot », faisant référence aux incidents observés dans certains établissements scolaires après les attentats qui ont frappé la France début janvier.
« Un plan de formation continue exceptionnel va être déployé dans les prochains mois » a indiqué NVB, afin d’aider les professeurs à aborder plus facilement les questions relatives à la citoyenneté et à la laïcité avec leurs élèves. Ainsi, d’ici à juillet 2015, « 1.000 formateurs aguerris (enseignants et des personnels d’éducation, ndlr) vont être formés sur les questions de laïcité et déployés dans les établissements ».
Par ailleurs, « une journée de laïcité sera célébré chaque 9 décembre dans tous les établissements » a indiqué Najat Vallaud-Belkacem. Outre cette journée, une « charte de la laïcité » sera, par ailleurs, signée à chaque rentrée scolaire.
Les comportements mettant en cause les valeurs de la République seront dorénavant plus durement sanctionnés par le ministère. « Ils seront systématiquement signalés au directeur d’école ou au chef d’établissement et seront suivis d’un dialogue éducatif avec les parents et, le cas échéant, d’une sanction disciplinaire », prévient la ministre.
Cette dernière a également annoncé la création d’un « portail de ressources destinés à lutter contre le racisme et l’antisémitisme ».
Afin de renforcer la culture de l’engagement dans les écoles, une « réserve citoyenne » d’appui aux établissements scolaires sera créée dans chaque académie, tout comme un comité départemental d’éducation à la santé et à la citoyenneté. Les parents d’élèves seront intégrés dans ces comités locaux, grâce au développement d’espaces dédiés aux parents. Le gouvernement souhaite aussi développer des partenariats avec des structures, comme la Croix-Rouge, pouvant accueillir des élèves sanctionnés à des formes de travaux d’intérêt général.
Sur la question des inégalités scolaires, Najat Vallaud-Belkacem veut réduire la « faiblesse langagière des jeunes gens » en mettant en place « une évaluation du niveau de français des élèves en CE2 pour une réponse adaptée aux besoins de chaque enfant ». Elle souhaite également une politique de renforcement de la mixité sociale dans les collèges, parallèlement à l’accélération de la lutte contre le décrochage scolaire.