« On ne nous donne pas l’information… Comment on va en avoir, si on va en avoir, rien. Et ce n’est pas faute d’avoir demandé », se désole la présidente du syndicat des ambulanciers, Alexa Iafare, qui explique avoir interpellé la préfecture et l’ARS à de multiples reprises.
Pour l’instant, les ambulanciers travaillent sur leurs réserves. « On a des protections parce qu’on a des matériels obligatoires, sauf que les stocks s’amenuisent. On voit la fin des stocks arriver, mais pas de réponse à nos demandes qui datent de trois semaines ».
« Le mutisme, on ne peut pas le comprendre »
Selon la présidente, la pénurie est toute proche. « Il reste quelques masques, mais plus grand-chose, environ 10 par ambulance. Nous n’avons plus de surblouse et pour le gel hydroalcoolique, il nous reste quelques petits bidons », dresse-t-elle l’état des lieux. Même pas de quoi tenir jusqu’à la fin de semaine.
Désemparée, elle tire la sonnette d’alarme : « Si on n’a pas de matériel, on ne peut plus faire de mission parce qu’on met en danger les gens, et ce n’est pas possible ». Rappelons en effet qu’il est possible d’être asymptomatique et de propager le virus sans s’en rendre compte.
« On ne pourra plus aller chercher les gens. Dès cette semaine, la majorité de mes collègues ne pourront plus assumer quoi que ce soit », alerte-t-elle encore, estimant que les ambulanciers sont « le premier maillon de la chaîne » de santé. Aujourd’hui, à l’angoisse s’ajoute la colère. « On peut comprendre qu’on nous dise « on est démuni », mais le mutisme, on ne peut pas le comprendre ».
« Les ambulanciers font partie des professionnels éligibles à la distribution de masques quand les quantités le permettront », a de son côté commenté Martine Ladoucette lors d’une [conférence de presse donné ce mercredi après-midi]urlblank:https://www.zinfos974.com/Coronavirus-L-ARS-admet-qu-il-a-fallu-prioriser-la-distribution-des-masques_a151073.html .