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Les amants sados-masos-fondus: Elle accuse son mec de viol, na!

Le Port, septembre 2013/février 2014. Une histoire sordide qui aurait pu se terminer aux Assises sans la perspicacité des enquêteurs… Karine et Eddy forment ce qu’on pourrait appeler un couple infernal, une union improbable mais hélas réelle, sur fond d’alcool permanent, de coups et blessures plus ou moins volontaires, de ruptures et reprises incessantes car […]

Ecrit par Jules Bénard – le vendredi 05 juin 2015 à 10H01

Le Port, septembre 2013/février 2014. Une histoire sordide qui aurait pu se terminer aux Assises sans la perspicacité des enquêteurs…

Karine et Eddy forment ce qu’on pourrait appeler un couple infernal, une union improbable mais hélas réelle, sur fond d’alcool permanent, de coups et blessures plus ou moins volontaires, de ruptures et reprises incessantes car ils ne peuvent malheureusement pas se passer l’un de l’autre.

Ils vivent ensemble depuis plusieurs années, sont accros grave à l’alcool et à la violence. D’ailleurs, la présidente Corrine Peinaud a perdu son flegme habituel et a dû expulser l’accusée qui attendait son tour en vitupérant et gesticulait fort. Jalousie en pleins ébats !

Lorsqu’ils boivent, du lever au coucher du soleil, ils picolent sévère. Un peu de bière et beaucoup de rhum. Comme ils ont le charrette vindicatif, le ton monte, enfle, explose. Et les coups pleuvent, de part et d’autre, mais c’est surtout elle qui en fait les frais car le gars est un costaud. Elle a plusieurs fois porté plainte.

Karine et Eddy, pas égoïstes, sont adeptes des jeux amoureux spéciaux, de préférence à plusieurs. Ce soir du 26 septembre 2013, sans doute émoustillés par le 49°, ils invitent une amie « proche » à partager leur lit. Cela débute bien, jusqu’à ce que Karine trouve que son bonhomme s’occupe plus de l’invitée que d’elle-même. Elle veut alors arrêter, ce que lui n’admet pas, les disputes commencent, les claques aussi. La séance gymnique stoppe aussi sec. Ils décident de reconduire leur partenaire occasionnelle chez elle.

En cours de route, la vessie titillée par les nombreux liquides ingurgités, elle demande à son compère de s’arrêter pour qu’elle puisse expulser le trop-plein. Elle n’est pas plus tôt descendue qu’il repart en trombe, bien décidé à finir une joute qui lui a laissé un goût de pas assez.

En pétard, à pied, en chaleur et en tenue très légère, elle marche jusque chez une amie et décide alors de se venger de cet affront à son honneur et à sa vertu, laquelle ne risque pourtant plus rien depuis longtemps. Mais les vapeurs trop titrées ont parfois de ces conséquences insoupçonnables… Ce que femme veut…

Elle débarque en trombe chez une copine. Trajet classique, pompiers, hosto, police, munie du certificat médical constatant la réalité des coups qu’elle a subis. Et les autres… forcément, après la séance amoureuse! Plainte pour viol. Contre son copain attitré mais aussi contre un autre dalon occasionnel « rien que pour le faire chier parce que je ne l’aime pas! » A quoi tient l’ire féminine…

Avec le certificat médical et les traces visibles sur son corps, les enquêteurs commencent par alpaguer l’homme. Puis, très vite, les nombreux détails qui ne collent pas les titillent. Notamment les déclarations contradictoires de la « pauvre victime » qui s’enferre dans des contradictions à n’en plus finir.

Pressée de questions, elle finit par admettre que tout ça, c’est de la daube. Elle a voulu se venger, des coups mais aussi d’une séance de privautés dans laquelle estimait ne pas récolter sa juste part.

N’empêche que son coquin a bien failli finir aux Assises pour viol avec violences. En fin de compte, tous les deux comparaissaient, elle pour déclarations mensongères, lui pour coups et blessures.

« J’étais bien à Domenjod »

« Vous avez bu ? Vous êtes calmée maintenant ? » s’inquiète la Présidente Peinaud tandis que le couple maudit s’approche de la barre. « Oui » aux deux questions. « Une bière ce matin et du rhum après, tous les deux », avouent-ils sourire aux lèvres, inconscience en batterie. En jurant leurs grands dieux ne pas avoir de pile plate dans la poche.

L’affaire, qui pouvait paraître amusante au premier abord, s’avère sordide. Très sordide, notamment dans les détails qu’elle avait donnés aux enquêteurs concernant le soi-disant viol.

Pas contrariants, ils reconnaissent tout, l’addiction, les cris, les disputes, les coups, avec une nuance : « Comme je suis un homme, je suis plus fort donc je cogne plus fort. Mais elle cogne aussi ». Ce qui ne justifie pas les coups de planchettes, de poings ou de pied de sa part ; ni les coups de n’importe quoi lui tombant sous la main de sa part à elle.

Les réponses de Karine au substitut Saunier sont désarmantes : « Oui j’ai déjà été emprisonnée… J’étais bien à Domenjod… Y’avait pas d’alcool… Des projets ? Oui, rester ensemble !!! … Les violences durent depuis quatre ans… Il menace de m’astiquer si je le quitte… » N’empêche qu’en attendant leur tour, ils étaient amoureusement accolés, main dans la main. Comprenne qui veut.

« Je ne veux pas requérir aux Assises ! »

Le substitut a souligné le passé douloureux de la femme et les personnalités troubles des co-accusés. « Mais il n’empêche que des gens ont été accusés à tort ; et que lui n’a jamais mesuré ses coups. Ce que vous avez fait, madame, est anormal ; mais ce que vous avez subi l’est tout autant, dira-t-il avec force en les regardant dans les yeux. La spirale alcool/violence est infernale et il faut que ça cesse. Je n’ai pas envie d’avoir à requérir aux Assises un de ces jours ! »

Ce qui est réglé comme du papier à musique si ces deux-là restent ensemble, ça ne fait pas un pli.

La Cour a suivi en tous points les réquisitions. Six mois avec sursis pour chacun, obligation de soins concernant leur terrible addiction, interdiction de vie commune et même de se fréquenter. Ce qui devrait (?) mettre fin à une cohabitation désastreuse.
Ils ont juré de respecter les condamnations à la lettre… et sont repartis main dans la main, sourire aux lèvres. Fasse Dieu que la vision de M. Saunier ne soit pas prémonitoire !
 

 

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